Crowdfunding immobilier : un investissement participatif souvent risqué

Le crowdfunding immobilier est-il vraiment un investissement rentable et facile ?

Les projets de crowdfunding immobilier affichent généralement des promesses de taux de rendement performants. Mais exposent parallèlement à des risques de perte en capital, partielle voire totale, comme en avertit l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans une récente publication. 
L’institution financière rappelle en effet que si les promoteurs présents sur ces plateformes communiquent sur des perspectives de rendement intéressantes, cette dynamique intervient dans un contexte global assez défavorable : volatilité des taux d’intérêt, recul du nombre de transactions immobilières, etc. Une situation propice aux retards de remboursement des investisseurs, voire aux liquidations judiciaires de certains promoteurs qui aboutissent alors à des pertes définitives.

Quels sont les principaux avantages et inconvénients du crowdfunding immobilier ?

Le financement participatif immobilier plaît aux investisseurs pour différentes raisons.

• La première d’entre elles, évoquée plus haut, est sa potentielle rentabilité attractive. Les porteurs de ces projets estiment généralement leur taux de rendement entre 7 et 12 % ;

• Par ailleurs, le crowdfunding immobilier constitue un placement à court terme, de 1 à 3 ans le plus souvent, qui peut séduire les épargnants ;

• Enfin, il est relativement accessible. Sur le plan financier, d’abord, puisque l’on peut abonder à partir de quelques milliers d’euros, voire moins. Mais aussi d’un point de vue pratique, puisque c’est un placement dématérialisé, réalisable en quelques clics et qui nécessite peu de démarches administratives.

Ces atouts certains doivent toutefois être pondérés par des inconvénients majeurs, tout aussi
concrets.

• le risque de perte d’une partie ou de la totalité du montant investi, y compris lorsque le promoteur affiche une bonne santé financière ;

• Des difficultés sont toujours susceptibles de survenir, et de mettre fin à un projet pourtant prometteur ;

• Des fonds investis bloqués jusqu’à la fin du projet, qui peut s’éterniser en cas de recours, de litiges, d'imprévus techniques ou climatiques, etc.

Ce choix de placement suppose donc la plus grande prudence, et n'est pas toujours plus rentable qu'un investissement immobilier classique.