Cure de vitamines en hiver : vraiment utile ? Ou risqué ?

Vitamines : une alimentation équilibrée suffit dans la majorité des cas

Contrairement aux a priori, le corps n’a généralement pas besoin d’un apport supplémentaire en vitamines et minéraux l’hiver, dès lors qu’on adopte une alimentation variée et équilibrée. Les fruits, légumes et autres aliments suffisent à couvrir les besoins quotidiens de l’organisme. Hors de certains cas bien précis, la prise de compléments alimentaires n’a aucune utilité prouvée et peut s’avérer inutilement coûteuse.

Les exceptions qui font qu’une supplémentation en vitamine est parfois nécessaire

Si la règle générale est de se fier à l’alimentation, il existe des exceptions dans le cadre desquelles la supplémentation en vitamine peut être médicalement recommandée :

• Déficit avéré : toute carence (magnésium, fer, etc.) doit toutefois avoir été constatée par une prise de sang, et interprétée par un médecin ;

• Population ciblée : les femmes enceintes pour l’acide folique et la vitamine B9, les personnes véganes et les personnes souffrant de troubles de l’absorption (maladie de Crohn) pour la vitamine B12 ;

• La vitamine D : c’est la seule exception généralisée en hiver. L’exposition au soleil étant limitée, le corps ne synthétise pas suffisamment cette vitamine essentielle. Sa supplémentation est souvent recommandée en particulier pour les personnes âgées et les enfants. Mais elle doit être médicalement prescrite et surveillée.

Les excès de vitamines qui peuvent être dangereux

A contrario, l’INSERM rappelle que l’automédication n’est pas sans danger, même en vitamines. Des doses excessives de certaines, en particulier les vitamines liposolubles (A, D, E et K) peuvent entraîner une hypervitaminose toxique pour l’organisme.
En cas de fatigue persistante ou anormale, la consultation d’un professionnel de santé s’impose donc. Et dans tous les cas, parlez avec votre médecin avant toute prise de compléments alimentaires !