• Publié le 01/12/2021
  • 3min

Guide sur le permis extension « hauturière »

La conduite d’un bateau de plaisance équipé d’un moteur avec une puissance motrice de plus de 4,5 kW, soit 6 chevaux fiscaux, nécessite d’être titulaire d’un permis bateau.

En quoi consiste le permis extension « hauturière » ?

Le permis bateau « option côtière » ainsi que les anciens permis A ou « mer côtier » délivrés jusqu’en 2008 vous autorisent la navigation dans les eaux maritimes, sur une distance limitée à 6 milles d’un abri.

Si vous souhaitez conduire dans des zones plus éloignées des côtes, l’extension « hauturière » est obligatoire. Pour l’obtenir, vous ne passerez pas d’épreuve pratique, mais uniquement un examen théorique de navigation.

Vous pourrez alors naviguer en mer, mais aussi dans les eaux intérieures (lacs et plans d’eaux fermés), de jour comme de nuit, et cela sans limite de distance d’un abri. La réglementation maritime définit l’abri comme un endroit de la côte où le conducteur ainsi que son équipage peuvent se mettre en sécurité et repartir sans assistance.

Bon à savoir : si vous conduisez dans les eaux maritimes un bateau de plaisance à voile, même équipé d’un moteur extérieur, vous n’avez pas besoin du permis bateau.

Comment passer l’examen du permis extension « hauturière » ?

Sur le territoire français, l’inscription au permis hauturier peut se faire dans un établissement de formation ou en candidat libre. Il suffit de remplir ce formulaire. La demande doit être accompagnée :

  • de l’original de votre permis option « côtière » ou de l’ancien permis A ou « mer côtier » ;

  • de la photocopie de votre pièce d’identité (carte d’identité ou passeport français) ;

  • d’une photo d’identité en couleurs ;

  • d’un timbre fiscal d’un montant de 38 € qui peut être acheté chez un buraliste ou en ligne.

En quoi consiste la formation théorique du permis extension « hauturière » ?

Cet apprentissage doit vous permettre de maîtriser les connaissances suivantes :

  • savoir lire une carte marine (image conventionnelle et réduite d’une partie de la surface de la Terre et qui est géométriquement exacte) ;

  • faire le point par plusieurs relèvements (angle entre le nord compas et un amer ou un autre navire) ou gisements (angle entre l’axe du navire et un autre point qui peut être un amer ou un autre bateau), puis porter ce point sur la carte ;

  • calculer la variation du niveau de la mer, la dérive due au vent et au courant ;

  • calculer le cap au compas qui donne le cap du navire par rapport au nord compas ;

  • calculer le cap vrai qui est l’angle entre la direction du nord vrai des cartes marines et l’axe du navire, dans le sens des aiguilles d’une montre ;

  • calculer la route sur le fond (route vraie par rapport au fond marin) ;

  • être sensibilisé aux aides électroniques à la navigation ;

  • naviguer à l’estime qui consiste à tracer sa route en navigation sans l’utilisation d’instruments électroniques ;

  • identifier les phares ;

  • effectuer un calcul de marée par rapport à un port principal par la règle des douzièmes ;

  • savoir interpréter simplement une carte de météorologie marine et maîtriser les symboles utilisés ;

  • avoir une bonne connaissance du matériel de sécurité obligatoire pour naviguer au-delà de 6 milles.

L’épreuve dure 1 heure et demie. Elle est composée :

  • d’une épreuve sur carte ;

  • d’un calcul de marée ;

  • d’un QCM comportant 2 questions sur l’utilisation des aides électroniques à la navigation et les précautions d’usage à prendre — 2 questions de météorologie et 1 question sur la réglementation du matériel de sécurité.

Le permis hauturier est délivré si le candidat obtient une note de 10 avec une notation minimum de 7 à l’épreuve sur carte. Dans un premier temps, il lui est remis une attestation de réussite qui lui permettra de récupérer son permis à la préfecture.

Besoin d'une assurance bateau ?

Faites un devis avec APRIL !