Quels troubles une polysomnographie peut-elle diagnostiquer ?

La polysomnographie est l'examen de référence pour analyser la qualité de votre sommeil. Son but est d'enregistrer, à l'aide de capteurs, de multiples paramètres physiologiques tels que l'activité cérébrale (avec un électro-encéphalogramme), la fréquence cardiaque, les mouvements oculaires, le taux d'oxygénation du sang ou encore la respiration, tout au long de la nuit.

Elle est particulièrement indiquée pour :

• le diagnostic du syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), une apnée du sommeil qui cause des arrêts involontaires de la respiration ;

• le diagnostic d'un syndrome des jambes sans repos ;

• la narcolepsie ;

• certaines formes d'insomnies ;

• les parasomnies (somnambulisme, terreurs nocturnes).

À savoir : certains troubles du sommeil, tel que l'apnée du sommeil, sont responsables d'un risque accru de maladies cardio-vasculaires (hypertension, fibrillation, etc.) d'accident vasculaire cérébral (AVC) et de mort subite cardiaque.

Comment se déroule une polysomnographie ?

La polysomnographie se passe généralement sur une nuit, et plus exceptionnellement sur deux. Elle se déroule dans un centre spécialisé du sommeil, dans un hôpital ou une clinique ou, plus rarement, à domicile.

Étape 1 : la préparation de la polysomnographie

Le jour de l'examen, il est conseillé d'éviter les excitants après l'heure du déjeuner (café, thé, boissons énergisantes) ainsi que la sieste. Si votre enregistrement se déroule en centre du sommeil, vous devrez vous rendre à la clinique ou à l'hôpital en fin d'après-midi. Pensez à emporter des vêtements de nuit, une trousse de toilette et vos traitements médicaux éventuels.

Dans tous les cas, pour que les capteurs fonctionnent correctement, il vous faudra éviter :

• la barbe ;

• les produits de coiffage (laque ou gel), les tissages de cheveux et les perruques ;

• le maquillage, les crèmes de soins ;

• le vernis à ongles et les faux ongles.

En revanche, conservez votre routine habituelle le jour de l'examen.

Étape 2 : la pose des capteurs 

Le jour J, le technicien procède à la pose des différents capteurs. Ceux-ci permettront de mesurer :

• l'activité de votre cerveau (électrodes sur le cuir chevelu) ;

• les mouvements de vos yeux et de votre mâchoire (électrodes sur le visage) ;

• votre rythme cardiaque (électrodes sur le thorax) ;

• votre respiration (ceinture souple abdominale et thoracique, petite canule nasale) ;

• le niveau d'oxygène dans votre sang (oxymètre sur le doigt).

Un boîtier permettant d'enregistrer les signaux relevés par les capteurs viendra compléter le dispositif.

Étape 3 : l'enregistrement

• En centre du sommeil : vous dormirez dans une chambre individuelle, sous la surveillance audio et vidéo d'un technicien. Celui-ci veille au bon déroulement de l'enregistrement et est à disposition pour vous aider si vous devez vous lever, par exemple pour aller aux toilettes.

• À domicile : un technicien viendra chez vous pour installer l'équipement. Vous dormirez dans votre propre lit. Le lendemain, vous devrez rapporter l'équipement au centre ou le technicien viendra le récupérer.

Étape 4 : le diagnostic

Les données enregistrées seront analysées par votre médecin spécialiste du sommeil. Celui-ci vous recevra le jour même ou quelques jours plus tard en consultation pour vous expliquer les résultats et vous orienter ou vous prescrire un traitement. Par exemple, en cas d'apnée du sommeil confirmée, une orthèse d’avancée mandibulaire ou encore un appareil respiratoire à Pression Positive Continue (PPC).

Quel prix et quelle prise en charge pour un examen polysomnographique du sommeil ?

Pour être remboursée, la polysomnographie doit vous être prescrite par un spécialiste après adressage par votre médecin (médecin traitant, cardiologue, neurologue…). Le coût de l'examen varie selon la région, l'établissement et ses conditions de réalisations (clinique, hôpital ou domicile).

Quel remboursement par la Sécurité sociale ?

• Polysomnographie à domicile : 70 % de la BRSS (Base de remboursement de la Sécurité sociale, d'environ 200 € pour cet examen) hors participation forfaitaire, hors dépassements d'honoraires, et dans le cadre du parcours de soins coordonnés ( prise en charge réduite à 30 % de la BRSS hors parcours de soins).

• Polysomnographie à la clinique ou à l'hôpital : en plus de l'examen également pris en charge à 70 % (hors participation forfaitaire, hors dépassements d'honoraires, et dans le cadre du parcours de soin), l'Assurance maladie prendra en charge votre nuit à l'hôpital, hors forfait journalier hospitalier.

Quel remboursement par votre mutuelle santé ? 

Votre complémentaire santé prend ensuite le relais de la Sécurité sociale pour couvrir tout ou partie de votre reste à charge :

• le ticket modérateur ;

• le forfait journalier hospitalier

• les dépassements d'honoraires : en fonction du niveau de garantie de votre contrat.