« Oser demander de l'aide, il n'y a pas d'âge limite pour changer, et ce n'est pas un échec, c'est un acte de sagesse. On pense qu'à notre âge, on doit avoir toutes les réponses, mais la vérité c'est qu'on a souvent plus de questions ! ».

À 70 ans, Isabelle a fait quelque chose qu'elle aurait cru impossible quelques mois avant : prendre rendez-vous chez une psychologue. « Je suis née dans une génération où on ne parlait pas de ça. On gardait tout pour soi, on s'arrangeait avec nos problèmes » explique-t-elle simplement.
Pendant des années, elle a porté en silence. « J'avais du mal à dormir, des crises d'angoisse sans raison apparente, et puis une grande fatigue, même après avoir dormi douze heures » raconte-t-elle. Ses filles lui proposaient régulièrement de consulter. « Elles me disaient : maman, ça pourrait t'aider. Et moi je répondais : non, non, ça va passer. ».
Ce qui l'a vraiment décidée, c'est un incident banal devenu déclencheur. « Un jour, une de mes petites-filles m'a demandé pourquoi je criais tout le temps sur ma petite-fille. Elle avait raison, je ne reconnaissais pas ma propre impatience » se souvient-elle, les yeux humides. « Je me suis dit : je veux profiter de mes petits-enfants sereinement, pas gâcher ce temps-là. ».
Progressivement, elle a compris d'où venait son anxiété. Mais ce qui l'a le plus surprise, c'est de découvrir qu'elle n'était pas seule dans cette situation. « En parlant avec d'autres grands-mères au marché, j'ai appris que plusieurs avaient aussi consulté ou pensaient le faire. On n'en parle juste pas ! » sourit-elle. Aujourd'hui, après dix mois de suivi, Isabelle est une véritable ambassadrice du bien-être mental. « Mes petits-enfants m'ont demandé pourquoi j'étais moins grognon. Mes enfants disent que je suis plus présente. Moi, je dors enfin correctement et surtout... je me sens libérée ! ».
« Oser demander de l'aide, il n'y a pas d'âge limite pour changer, et ce n'est pas un échec, c'est un acte de sagesse. On pense qu'à notre âge, on doit avoir toutes les réponses, mais la vérité c'est qu'on a souvent plus de questions ! ».
Si l'idée de consulter vous intimide, commencez petit : consultez votre médecin généraliste qui peut vous orienter, renseignez-vous auprès de votre mutuelle pour les tarifs remboursés, ou demandez des recommandations discrètes à vos proches. La première séance est souvent la plus difficile, mais vous verrez, c'est le début d'une belle liberté !

























