Dans le Dictionnaire du corps, le philosophe Alexandre Klein dit de la santé qu’elle est : « le bon état physique et psychologique de l’être humain ». Elle est « l’état normal de l’organisme d’un être vivant impliquant un fonctionnement régulier, harmonieux, sans atteinte des fonctions vitales, et ce, indépendamment d’anomalies ou d’infirmités dont le sujet peut être affecté ». Avec cette définition, la notion de santé ne repose qu’en partie sur des phénomènes objectivables, et intègre des éléments plus subjectifs, qui varient selon les personnes et les lieux. Par exemple, « l’état normal » de l’organisme est défini à partir de normes biologiques, mais aussi culturelles. C’est pourquoi, si la santé est une préoccupation perpétuelle et universelle, elle a été comprise de bien des manières selon les époques. Cependant derrière les variations, on retrouve une constante : la notion d’équilibre.
L’équilibre n’est pas l’immobilité, il n’en a que l’apparence. L’exemple du funambule montre bien que pour ne pas tomber de son fil, celui-ci doit sans cesse compenser la force qui l’entraîne vers le sol. Ainsi derrière un état qui paraît statique se cache un ajustement permanent. Relativement à la santé, cette approche dite « dynamique » de l’équilibre s’applique à la fois au corps et à l’esprit.
Au corps, parce que l’équilibre dynamique décrit la façon dont les éléments qui nous constituent doivent toujours maintenir l’harmonie de leur rapport mutuel face aux perturbations. À l’esprit, car il est au centre d’un système de représentations et de croyances qui définissent en grande partie la façon dont une personne, dans une société donnée, pense sa santé. S’il n’y a pas de conception unique de la santé, il y a cependant des constantes. Comme nous l’a confié le médecin et historien Vincent Barras : « Notre façon de nous concevoir face au monde ne varie pas autant qu’on l’imagine. Dans tous les systèmes que j’ai pu examiner, je vois que ces questions d’équilibre sont centrales : la santé est vue comme le maintien d’un certain équilibre, d’une certaine harmonie, et la maladie comme une rupture. C’est quelque chose de très largement répandu sur la surface de cette terre dans l’histoire et dans les cultures ».
Lorsque l'on aborde la question de la santé des séniors, l'importance de l'équilibre entre le corps et l'esprit devient encore plus prégnante. Pour les personnes âgées, maintenir un état de santé qui garantit à la fois un fonctionnement physique optimal et une stabilité mentale est essentiel pour une vie épanouie. En effet, le vieillissement peut apporter son lot de défis, de déséquilibres potentiels, et s’accompagne bien souvent d’une évolution des besoins médicaux, avec un risque accru de développer une maladie chronique, de faire une chute, ou de connaître une perte auditive ou visuelle, par exemple.
Pour y faire face, la question de l’accès aux soins revêt une importance capitale. Pour pouvoir bénéficier d’un suivi médical, psychologique et paramédical complet sans avoir à vous poser de questions sur votre équilibre financier, pensez à souscrire une assurance santé senior avec des garanties qui répondent à vos besoins spécifiques.
Source : Fondation APRIL, Santé, En quête d’équilibre (2018)
Comme le souligne la philosophe Corine Pelluchon, le regard sur la maladie chronique n’est pas nouveau, dans le champ de l’accompagnement des personnes en situation de handicap ou des grands vieillards, il y a toujours eu cette attention.
L’individualisme et l’égoïsme, souvent cités comme des marqueurs de notre société, et associés à la réussite sociale, sont souvent donnés comme un modèle enviable.
Les conceptions passées de la santé ont montré qu’elle a toujours été comprise comme l’équilibre d’une personne dans son environnement. Mais ce qui, dans l’environnement, est important pour la santé a été vu de bien des façons différentes.
La gratitude, au sens commun comme reconnaissance envers quelqu’un qui a été généreux envers soi, n’est pas un sentiment simple et sans ambiguïté. Elle évoque la notion de dette : « je lui dois quelque chose » qui peut être pénible.
Devenue une science expérimentale, objectivable, la médecine a tourné le dos à ce qui faisait « l’art médical » avec ses pratiques empiriques.
L’ONG anglaise Charities Aid Fondation réalise régulièrement des cartographies mondiales du don. Celle de 2017 a porté sur 139 pays (avec 500 à 2 000 personnes par pays) et analysé le rapport entre d’un côté le bien-être et les revenus, de l’autre le bien-être et les comportements généreux (don d’argent et de temps à une association, aide accordée à un étranger).
Parfois liée aux médecines traditionnelles, comme le yoga ou le tai-chi, ou pas du tout, comme la course à pied ou l’escalade, les pratiques qui lient le corps et l’esprit ont le vent en poupe.
« Nous sommes victimes de cette séparation corps-esprit qu’on a érigée comme principe, pas seulement dans l’idée qu’on en a, mais aussi dans notre façon de fonctionner, de vivre. La plupart du temps, nous sommes déconnectés des sensations du corps » estime Jean- Gérard Bloch.
Dans l’ayurvéda, le corps humain est Quant à l’eau, elle s’y trouve sous la forme de « phlegme ». De l’équilibre de ces trois dhatu dépendent la vie et la bonne santé de l’organisme. Sinon, ils deviennent des principes pathogènes ou des « troubles ».