• Publié le 23/05/2024
  • 4min

Médecines parallèles : quelle prise en charge par une mutuelle santé retraite ?

Appelées aussi médecines douces ou encore médecines non conventionnelles, les médecines parallèles rassemblent plus de 400 disciplines favorisant le bien-être physique et/ou mental : une approche qui réconcilie donc le corps et l’esprit, et qui séduit de plus en plus de Français, notamment seniors retraités. Ces thérapeutiques ne font pourtant l’objet d’aucune prise en charge par l’Assurance maladie, sauf rares exceptions. Pour bénéficier d’un remboursement de vos soins de médecine parallèle, il vous faut donc souscrire une mutuelle santé prenant en charge ce type de soin.

Malgré leur dénomination, les médecines dites parallèles ne sont pas alternatives mais bien complémentaires à la médecine conventionnelle à laquelle elles ne peuvent pas se substituer (diagnostic, traitement et suivi). Il est d’ailleurs recommandé de toujours consulter un médecin avant d’y avoir recours, afin de s’assurer qu’elles sont bien indiquées en fonction de votre état de santé, et éviter ainsi tout risque ou effet indésirable éventuel.

Médecine parallèle : de quoi parle-t-on ?

Parmi les plus connues de ses nombreuses spécialités figurent notamment :

  • L’ostéopathie

Selon la définition de l’OMS, l’ostéopathie est une médecine douce qui se base « sur l’utilisation du contact manuel pour le diagnostic et le traitement ». Elle vise à améliorer les fonctions physiologiques (respiration, digestion…) et à soulager les troubles musculo-squelettiques. Seuls les médecins, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes, infirmiers ainsi que les personnes titulaires d’un diplôme d’ostéopathie sont autorisés à utiliser le titre d’ostéopathe. Les séances d’ostéopathie ne sont toutefois jamais remboursées par la Sécurité sociale, même lorsqu’elles sont délivrées par un médecin. Mais si votre mutuelle retraite senior comporte une garantie médecines parallèles ou médecines douces, elle pourra couvrir en tout ou partie le coût de ces séances.

  • L’homéopathie

L’homéopathie est une pratique thérapeutique fondée sur l’hypothèse selon laquelle une substance provoquant un symptôme est capable de traiter ce même symptôme. Là aussi, seuls les professionnels de santé déjà certifiés peuvent devenir homéopathes (médecin, sage-femme, dentiste). Mais depuis 2021, l’Assurance maladie ne rembourse plus les médicaments homéopathiques et les préparations magistrales (PMH) : là encore, en fonction de ses garanties, votre mutuelle peut toutefois les couvrir.

  • L’acupuncture

Issue de la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture consiste à stimuler des « points » à l’aide de fines aiguilles afin de rétablir l’énergie du corps. Son champ d’application va des douleurs chroniques aux traitements des addictions, en complément des traitements médicaux conventionnels. Considéré comme un acte médical en raison des risques induits par les aiguilles, l’acte d’acupuncture ne peut être réalisé que par un membre des professions médicales suivantes : médecins, chirurgiens-dentistes ou sages-femmes. Il s’agit d’ailleurs d’une des rares médecines parallèles remboursées par la Sécurité sociale (et les mutuelles selon leurs garanties contractuelles).

  • La pédicure-podologie (hors prescription)

Spécialité du domaine paramédical, la pédicure-podologie prend en charge les troubles cutanés touchant le pied (durillons, cors…), les affections des ongles du pied, mais également les problèmes posturaux pouvant entraîner des douleurs ou des chutes : autant de troubles concernant notamment les seniors qui, une fois ou avant la retraite, ont dès lors tout intérêt à disposer d’une mutuelle santé les prenant en charge. Obligatoirement titulaire d’un diplôme d’état, le pédicure-podologue vous reçoit avec ou sans prescription préalable de votre médecin traitant. Dans ce dernier cas, ses prestations sont généralement considérées comme des soins de médecine parallèle non remboursés par la Sécurité sociale.

Au-delà de ces seules disciplines figurent aussi, l'hypnose, la sophrologie, la chiropractie, la naturopathie, la psychothérapie… et de nombreuses autres !

Quelle prise en charge des médecines parallèles par l’Assurance maladie ?

Quatre de ces 400 disciplines de médecines douces sont reconnues par l’Ordre des Médecins (acupuncture, naturopathie, chiropractie et ostéopathie), mais seulement trois font l’objet d’une possibilité de remboursement partiel de la part de la Sécurité sociale.

Il s’agit des consultations de médecine homéopathique, d’hypnose et d’acupuncture, prises en charge à hauteur de 70 % du tarif de base* dès lors qu’elles sont effectuées par un praticien conventionné ayant suivi une formation complémentaire (hors dépassement d’honoraires, hors participation forfaitaire et dans le cadre du parcours de soin coordonné). Le reste à charge étant couvert par votre mutuelle en fonction de son niveau de garantie.

Comment obtenir le remboursement de vos séances de médecine parallèle avec votre mutuelle retraité ?

Vous êtes déjà ou bientôt retraité, et vous cherchez une mutuelle senior à la fois économique et couvrant les médecines douces ou parallèles ? Les possibilités de remboursement varient fortement d’un contrat à l’autre, et toutes les disciplines non conventionnelles ne sont pas forcément concernées. Lisez donc attentivement les clauses des devis de mutuelle retraite que vous envisagez.

Leur prise en charge s’exprime généralement sous forme de forfait annuel en euros : vous disposez chaque année d’un montant maximal de remboursement de vos séances de médecine parallèle, par exemple 100 ou 300 euros par an. Dès lors que vous dépassez ce plafond, vous n’êtes plus remboursé. Certaines mutuelles imposent aussi un nombre maximum de séances dans l’année : dans ce cas, la mutuelle limite non seulement le montant du remboursement par séance, mais également le nombre de séances prises en charge à l’année (par exemple 5 séances d’ostéopathie par an, avec une limite de 50 euros par séance).

Pour obtenir le remboursement de soins couverts par votre mutuelle mais non pris en charge par la Sécurité sociale, vous devez transmettre directement à votre mutuelle retraite votre facture de soin, remise par votre praticien. Pour les rares soins de médecine parallèle pris en charge par la Sécurité sociale, votre demande de remboursement est généralement directement transmise à votre mutuelle par votre caisse d’Assurance maladie, via le système NOÉMIE. Dans le cas contraire, vous devrez lui adresser vous-même votre décompte de remboursement de Sécurité sociale.

* Selon les barèmes en vigueur à date, qui peuvent donc être amenés à évoluer.

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