Troubles auditifs : ne pas hésiter à se tester, à tout âge

Un français sur quatre est concerné par des troubles auditifs

Véritable problème de santé publique, le risque de surdité augmente avec l’âge. Si, à la naissance, elle touche un nourrisson sur 1000, 9 % des jeunes entre 25 et 34 ans déclarent aussi des troubles auditifs, et 18 % des 34 à 44 ans. Au total, un quart des Français de 18 à 75 ans présente une déficience auditive.

Les causes de ces troubles auditifs sont multiples. Ils peuvent être d’origines génétiques, environnementales (maladie, exposition au bruit…) ou liés au vieillissement.

Les conséquences de ces déficiences sont également loin d’être négligeables. Chez l’enfant, elles entravent le développement du langage, perturbent les apprentissages et l’épanouissement social. Chez l’adulte, la perte auditive entraîne souvent un isolement social et, à partir de 65 ans, elle favorise le déclin cognitif.

L’importance d’un dépistage précoce des troubles de l’audition

Face à ces constats, l’INSERM insiste sur l’importance du dépistage précoce et tout au long de la vie. Or, s’il est quasi systématique à la naissance (95 % des nouveau-nés sont dépistés), il faut attendre l’âge de 45-50 ans pour que la médecine du travail propose un bilan auditif (ou plus tôt en cas de travail bruyant ou chez les militaires).

Les tests d’audition permettent pourtant d’accéder rapidement à des solutions efficaces : chirurgie, traitements anti-inflammatoires, implants, aides auditives. Avec des bénéfices plus importants quand les troubles ne sont pas encore totalement installés (ralentissement de la perte auditive, rétablissement de la qualité de vie…). N’hésitez donc pas à faire un bilan dès suspicion de perte ou de troubles d’audition, quel que soit votre âge !