Un sondage réalisé au mois de mars 2025 par l’Institut Ipsos livre quelques éclairages précieux quant au rapport des Français avec leur syndic de copropriété. Commandée par l’Union des Syndicats de l’Immobilier (Unis) et l’association de professionnels de l’immobilier Plurience, cette enquête intitulée « Copro, mon amour » et menée auprès de plus d’un millier de Français a dévoilé ses résultats. Que révèle exactement cette enquête sur le rôle et la perception des syndics ? Le point sur ses principaux enseignements.
Mais au fait, c’est quoi, une copropriété ? Il s’agit d’un immeuble ou d’un ensemble pavillonnaire dont la propriété est repartie entre plusieurs personnes, par « lots ». Ceux-ci comprennent obligatoirement une partie privative et une quote-part des parties communes, inséparables.
Légalement, chaque copropriété doit disposer d’un syndic qui la gère et l’administre : soit un syndic professionnel, soit un syndic bénévole (désigné parmi les copropriétaires).
Aujourd'hui, 33 % des résidences principales françaises sont des logements en copropriété.
Premier constat de ce sondage : une majorité de Français (62 %) se disent globalement satisfaits ou très satisfaits de la gestion de leur syndic. Mais s’ils sont 86 % à avoir une idée, vague ou précise, du rôle de celui-ci, seuls 35 % des sondés connaissent précisément le montant des honoraires pratiqués par leur syndic.
Autre enseignement de l’étude : les copropriétaires ont tendance à se désintéresser de la gestion de leur bien. Une petite majorité (56 %) des copropriétaires interrogés participent en effet à l’assemblée générale (AG) de leur copropriété de façon régulière, et ils sont 15 % à ne jamais y assister, principalement par manque de temps (38 %) et d’intérêt (32 %).
De nombreux sondés sont favorables à une plus grande utilisation des outils numériques pour faciliter la gestion de leur copro au quotidien. En outre, 52 % des copropriétaires plaident pour des AG en visioconférence, qui permettraient une plus grande participation selon 76 % d’entre eux. Plus d’une personne interrogée sur trois (38 %) dit par ailleurs n’avoir identifié aucune action de sa copropriété en matière de transition écologique.
Niveau coûts de syndic, seuls 35 % des sondés disent les connaître précisément : le cas échéant, les honoraires payés par chaque copropriétaire sont évalués en moyenne à 141 euros par mois.
Les auteurs de l’étude, en conclusion de celle-ci, identifient eux-mêmes des pistes d’action, parmi lesquelles une meilleure prise en compte des enjeux écologiques, une clarification des rôles et du modèle économique des syndics, ou encore une plus grande compréhension des nouvelles attentes de leurs clients, afin d’améliorer la relation avec eux.
L’achat en copropriété ne présente pas de risques spécifiques mais peut avoir certains inconvénients : les charges et frais liés à l’entretien des parties communes et à la rémunération du syndic, la nécessité de se conformer au règlement de la copro et aux décisions de l’AG…
Autant d’aspects néanmoins compensés par des avantages, tels que la mutualisation des charges communes, ou le fait de pouvoir justement déléguer au syndic la gestion et l’entretien, souvent fastidieux, de son lieu de vie.
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