Malgré l'instabilité politique actuelle, un projet de décret pourrait mettre fin à la prise en charge intégrale de certains frais de santé pour les 14 millions de patients en affection longue durée (ALD). L'entrée en vigueur de cette mesure, initialement prévue pour le 1er février 2026, est conditionnée à la signature du nouveau gouvernement.
Pour les patients en ALD, deux postes de dépenses seraient directement impactés.
En premier lieu, les médicaments « à faible service médical rendu » (SMR faible), comme le Gaviscon ou le Débridat, passeraient d'un remboursement à 100 % à une prise en charge de seulement 15 %.
Deuxièmement, les cures thermales conventionnées liées à une ALD perdraient leur prise en charge intégrale. Les assurés ALD seraient alors soumis au régime général, avec un ticket modérateur à payer sur les consultations et les soins.
Alors que les médicaments non pris en charge par la Sécurité sociale pèsent déjà lourd dans le budget des patients, la fin du 100 % pour les cures thermales pourrait engendrer un surcoût allant de 250 à 300 euros par cure selon les professionnels.
En revanche, ces mesures pourraient permettre d'économiser 90 millions d'euros sur les médicaments et 25 millions d'euros sur les cures thermales pour l'Assurance maladie.
Face à ce qui pourrait devenir un frein au suivi thérapeutique, les mutuelles santé joueront un rôle essentiel. Un contrat adapté, prenant en charge le ticket modérateur sur les consultations et les soins, permettra de garantir leur continuité. Certaines complémentaires santé proposent déjà des forfaits annuels dédiés aux cures thermales permettant de couvrir une partie du forfait thermal, les frais d'hébergement ou de transport non remboursés.
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