• Publié le 05/10/2021
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Le cancer de la prostate, droits et prise en charge des soins

Un cancer entraîne de nombreux coûts : hospitalisations, examens, traitements, etc. A quelle hauteur s’élève le remboursement des soins par la Sécurité sociale ? Est-ce qu’une mutuelle peut compléter les frais restants ? Vue d’ensemble sur la question.

Le cancer de la prostate, qu’est-ce que c’est ?

Le cancer de la prostate est une tumeur maligne à lente évolution qui se développe à partir des cellules de la glande prostatique. Ces cellules sont dans un premier temps normales, puis se multiplient de façon excessive jusqu’à former une masse. Par la suite, les cellules cancéreuses sortent de l’enveloppe de la glande puis quittent la prostate pour envahir d’autres organes et former des métastases.

Il s’agit du cancer le plus fréquent chez l’homme, loin devant les cancers du poumon et du côlon-rectum avec plus de 50 000 nouveaux cas en France métropolitaine en 2018 et touche majoritairement les hommes à partir de 50 ans.

Le cancer de la prostate : dépistage et diagnostic

Il existe deux tests de dépistage principaux :

  • Le toucher rectal : réalisé généralement par un médecin traitant, il permet de repérer une grosseur ou une anomalie de consistance de la prostate. Néanmoins ces anomalies ne prouvent pas systématiquement la présence d’un cancer et leur absence ne l’exclut pas non plus.

  • Le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) : souvent réalisé en parallèle du toucher rectal, il consiste à mesurer la concentration sanguine d’une protéine sécrétée par la prostate (l’antigène spécifique de la prostate). En cas de cancer, son taux est souvent élevé. Cependant, d’autres causes peuvent entraîner son augmentation (inflammation, infection urinaire, rapports sexuels récents, activité physique…). Le cas de faux positifs est donc élevé et on peut suspecter à tort un cancer de la prostate.

A noter : il est difficile de se fier aux symptômes car c’est un cancer qui se développe souvent sans provoquer de symptôme spécifique ; cependant il est souvent diagnostiqué à un stade précoce.

Surdiagnostic et surtraitement

Le risque d’un surdiagnostic est accru et mène à traiter des cancers qui n’auraient pas forcément eu d’impact sur la qualité et l’espérance de vie du patient. Dans ces cas-là, on parle de “surdiagnostic” et de “surtraitement”. En effet, la plupart des cancers de la prostate évoluent très lentement, environ entre 10 et 15 après l’apparition de la tumeur et le risque d’en décéder est faible, bien qu’il soit encore difficile de prédire son niveau d’agressivité et son évolution sur plusieurs années.

Il faut alors en parler avec son médecin afin d’évaluer l’impact psychologique et physique que peuvent entraîner les examens, l’attente des résultats, l’annonce de la maladie et les traitements. Ces derniers sont lourds et peuvent occasionner des douleurs, de la fatigue, des troubles alimentaires, etc.

Contrairement à de nombreux autres cancers, les facteurs de risques sont moins nombreux et moins faciles à établir. L’âge reste le premier facteur de risque, avec les antécédents familiaux. De même que les hommes d’origine afro-antillaise ont un risque accru de voir se développer un cancer de la prostate.

Le cancer de la prostate et le statut ALD

Le cancer étant une maladie dont le traitement est long et coûteux, la Sécurité sociale a mis en place la classification ALD (Affection Longue Durée) pour une prise en charge des soins. Dans le cas d’un cancer, l’ALD est exonérante, c’est-à-dire que l’obtention de son titre permet la prise en charge des examens et des soins à 100% (base de remboursement).

Pour obtenir la reconnaissance au titre d’affection longue durée, votre médecin traitant doit en faire la demande et remplir un protocole de soins.

Mutuelle et cancer : quel remboursement ?

Si le statut ALD permet la prise en charge par l’Assurance maladie des dépenses de santé des patients atteints d’un cancer, il peut cependant rester des dépenses qui ne sont pas remboursées (dépassements d’honoraires, forfait hospitalier par exemple).

Votre mutuelle peut néanmoins prendre en charge une partie ou la totalité de ces coûts, selon le contrat que vous avez souscrit. Renseignez-vous.

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