• Publié le 16/11/2021
  • 3min

Le cancer du testicule, santé et mutuelle

Que rembourse l’Assurance maladie en cas de cancer des testicules ? La mutuelle a-t-elle un rôle dans cette situation ? Explications.

Le cancer du testicule, qu’est-ce que c’est ?

Les cancers du testicule naissent généralement à partir des cellules qui produisent les spermatozoïdes. Ce sont des tumeurs germinales. Un cancer survient quand une cellule normale se transforme en cellule cancéreuse. Elle se multiplie alors de manière excessive jusqu’à former une tumeur dite maligne. Les cellules cancéreuses envahissent ensuite d’autres parties du corps pour former des métastases.

Il existe deux grands types de tumeurs germinales :

  • Les tumeurs séminomateuses (ou séminomes), issues de cellules précurseurs des spermatozoïdes. Elles touchent en général les hommes de 35 à 45 ans et représentent environ 30 à 40% des cancers du testicule. On les traite généralement par radiothérapie.

  • Les tumeurs non séminomateuses, issues de la dégénérescence embryonnaire. Elles touchent majoritairement les hommes entre 15 et 35 ans et représentent 60 à 70% des cancers testiculaires.

Dans quelques cas rares, les tumeurs du testicule peuvent être “non germinales” (5% des cas). Il existe aussi des tumeurs bénignes (lipomes, fibromes) mais c’est extrêmement rare.

Le cancer du testicule : symptômes et dépistage

Une tumeur du testicule est considérée comme une maladie rare, touchant environ 2 800 hommes par an en France. L’incidence est en augmentation depuis les années 90, mais la mortalité a diminué de 40%. Il est de plus, assez facilement curable avec un excellent taux de guérison pour les formes localisées (98 à 99%). Toutefois, c’est le cancer le plus fréquent chez l’homme entre 15 et 35 ans.

Une tumeur testiculaire ne cause généralement pas de symptôme précis. Il est souvent découvert lorsqu'une masse dure et indolore au niveau des testicules est détectée ou lors d’un bilan de stérilité. Plusieurs examens sont ensuite effectués pour confirmer ou non ce diagnostic.

Excepté l’auto-palpation, il n’existe pas encore de méthodes de dépistage validées. Quelques facteurs de risque peuvent entrer en jeu dans la survenue d’un cancer du testicule.

Facteurs de risque

Un facteur de risque est un élément qui peut favoriser la survenue d’un cancer bien que ce ne soit pas systématique. Dans le cas d’une tumeur du testicule, il existe peu de facteurs de risque connus ou avérés.

Les deux facteurs principaux sont :

  • La cryptorchidie, ou testicule non descendu.  est un défaut de migration pendant la vie fœtale. Cela arrive lorsque l’un des testicules (ou les deux) partant de l’abdomen ne descendent pas jusque dans la bourse (ou scrotum).

  • Un précédent cancer du testicule qui peut augmenter le risque de voir survenir un deuxième cancer sur le second testicule.

D’autres facteurs de risque sont à l’étude comme l’exposition à certaines substances chimiques ou environnementales mais sans être établis avec certitude.

Traitement du cancer du testicule

Une fois le cancer diagnostiqué, il faut le traiter. Le traitement diffère selon le type et le stade du cancer. La première étape est un acte chirurgical qui consiste en une ablation du testicule cancéreux (orchidectomie). Par la suite, une chimiothérapie et/ou une radiothérapie peuvent être mise en place. Le très bon pronostic du cancer du testicule est grandement facilité par l’efficacité du traitement, même à un stade métastatique, comparé à d’autres cancers.

Le cancer du testicule et la classification ALD

Le cancer du testicule est  considéré comme une  “affection de longue durée” (ALD) exonérante. Cela signifie que la Sécurité sociale prend en charge le traitement du patient à 100% (base de remboursement).

C’est au médecin de faire les formalités nécessaires afin de pouvoir catégoriser le statut du patient en ALD.

Rôle de la mutuelle

La prise en charge financière du cancer du testicule est réalisée en grande partie par la Sécurité sociale via le statut ALD. Cependant, des frais peuvent rester à la charge du patient :

  • dépassements d’honoraires ;

  • forfaits hospitaliers ;

  • soins non remboursés par la Sécurité sociale…

Ces frais peuvent être couverts, en partie ou totalement selon les garanties souscrites, par une mutuelle santé.

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