Le staphylocoque est un germe bactérien, présent dans l’ensemble de notre environnement (eau, air, objets et même les aliments), ainsi que sur notre peau. De nature bénigne, ce germe devient pathogène quand il est présent là où il ne devrait pas l’être...
En France, de nombreuses pathologies sont dues au staphylocoque. Il existe deux sortes de staphylocoques : le staphylocoque doré et le staphylocoque blanc.
Le staphylocoque doré est une bactérie particulièrement répandue chez l’homme et dotée d’un fort pouvoir pathogène. Elle est principalement localisée au niveau des narines, des aisselles du nombril et peut être transmise entre les humains lorsqu’une personne serre la main d’une autre (par exemple), après avoir touché l’un des gîtes cutanés précédemment cités. Le germe fait ensuite sa route jusque dans l’organisme, souvent par le contact des mains avec la bouche.
À la différence du staphylocoque doré, le staphylocoque blanc est présent naturellement sur l’épiderme. Il peut cependant devenir pathogène dans certains cas. Il est notamment responsable de l’apparition de :
Furoncles
Impétigo,
Panaris,
Onyxis,
Orgelet,
Folliculite, etc.
Dans le cas les cas plus graves, le staphylocoque blanc peut être responsable de méningites, d’endocardites en fonction du lieu où il loge.
Quelques règles sont à respecter dans la vie quotidienne pour limiter les risques d’infection : se laver les mains régulièrement et/ou entre chaque nouveau trajet depuis son domicile. Il faut prendre soin de s’essuyer sur une serviette propre. En milieu hospitalier, des mesures draconiennes sont prises pour assurer une hygiène irréprochable des espaces utilisés entre chaque patient (chambre, laboratoire, salle d’attente...).
Tous les germes ne sont pas contagieux. Dans le cas d’une infection d’un staphylocoque blanc, il s’agit avant tout d’un germe attrapé en cas de blessures. Se munir d’un désinfectant est donc primordial avant d’appliquer un pansement par exemple, en vue de limiter les risques d’infection.
Le staphylocoque est responsable de nombreuses pathologies. Pour savoir si la vôtre est bien due à ce germe, vous pouvez demander à réaliser un prélèvement en laboratoire. Les cultures sont étudiées et, en fonction de la couleur, il est possible d’identifier le germe à l’aide d’un antibiogramme.
En cas d’infection avérée par ce germe, votre médecin traitant vous prescrira des antibiotiques. À noter que les prescriptions abusives d’antibiotiques dans les années 40 ont entraîné une résistance des germes au traitement. Il est donc possible que son analyse en culture détermine la résistance du staphylocoque aux antibiotiques pour prévoir un traitement adapté.
Dans les cas les plus graves, ou si le germe est très virulent, il est possible de réaliser une chirurgie par drainage, soit l’incision de la plaie afin de la vider de son pus. Cette opération peut laisser une cicatrice.
Dans le cas d’une infection de la muqueuse, l’application d’antiseptiques et d’antibiotiques locaux est proposée.
Pour une infection causée staphylocoque doré, l’antibiotique recommandé est très souvent la pénicilline M (méticilline, oxacilline).
Si l’infection est plus résistante, il est possible de proposer des antibiotiques similaires : du linézolide, de la rifampicine, de la daptomycine, de la doxycycline, de la telavancine, de la ceftaroline.ou encore par voie intraveineuse, de la vancomycine.
Selon le degré d’infection et la résistance du germe, le traitement antibiotique peut s'étendre sur une durée comprise entre 1 semaine et 10 jours.
En France, les antibiotiques prescrits sont remboursés à 65% par l’Assurance Maladie pour un médicament oral et à 35% pour une forme topique (pommade et crème).
Le coût des antibiotiques peut être relativement élevé. Par exemple, la pénicilline est généralement vendue à 23,70 € en pharmacie.
Les traitements antiseptiques proposés en pharmacie sont souvent non remboursés, ou ne le sont qu’à hauteur de 30% maximum par la Sécurité sociale. Ils sont vendus entre 3 et 5 € en pharmacie.
Dans tous les cas, pour bénéficier de ce remboursement, vous devez justifier d’une ordonnance de votre médecin traitant ou d’un infirmier.
Pour être remboursé de votre reste à charge après remboursement de l’Assurance Maladie, renseignez-vous auprès de votre mutuelle pour connaître les taux de prise en charge liés aux garanties que vous avez souscrites.
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