Pour bien comprendre le mécanisme du stress, il est donc fondamental de distinguer le stress dit « aigu », qui est une réaction normale, et le stress dit « chronique », qui est pathologique. Le premier rend compte du fonctionnement naturel du corps lorsqu’il doit faire face à une situation tendue. Le second décrit l’épuisement de l’organisme quand le sujet échoue à apporter une réponse satisfaisante dans le temps. Dans ce cas, la production de cortisol domine avec pour conséquence d’accentuer l’inhibition de l’action.
Les stresseurs sont une constante, non évitable, de l’existence. Bien que divers, les événements stressants commandent des réactions biologiques toujours identiques du corps et du cerveau. Lorsqu’il existe une solution d’ajustement, l’individu s’adapte et retrouve son équilibre. En revanche, si les événements sont intenses et durables et qu’il ne parvient pas à dénouer la situation, la réponse peut être coûteuse physiquement, mentalement et émotionnellement. Si elle illustre bien l’idée que le stress chronique est un engrenage destructeur, alors que le stress aigu est un processus normal qui peut être stimulant, l’opposition fréquemment faite entre « bon » et « mauvais » stress prête à confusion. Il est préférable de distinguer entre stress « aigu » et stress « chronique » pour mieux rendre compte de la réalité physiologique du mécanisme.
Et si le stress aigu peut être moteur, il comporte lui aussi des risques pour la santé. Ainsi, prévient la Fédération française de cardiologie, il peut provoquer des accidents cardiaques, en particulier s’il touche un organisme déjà fragilisé, chez une personne à haut risque.
Le stress, à n’importe quel âge de la vie peut être bénéfique comme négatif. Cela va dépendre de son intensité, mais surtout de sa fréquence. Le stress chronique a des effets délétères sur l’organisme et peut être à l’origine de l’apparition de certaines pathologies.
Chez les personnes âgées, qui sont elles aussi exposées au stress et à l’anxiété, les conséquences sur la durée peuvent être lourdes. Maladies cardiovasculaires, ulcères, troubles fonctionnels intestinaux, troubles musculo-squelettiques…
Source : Fondation APRIL, Santé, Des Stress et moi (2015)
Être à l’écoute de son corps et de ses besoins physiologiques, cela aide à bien décrypter les signaux du stress et en réduire les effets. Notre corps est le premier à réagir.
L’enfance, l’éducation, les valeurs, l’importance qu’on leur accorde, les expériences de la vie… sont autant de facteurs qui conditionnent notre capacité à gérer le stress.
Le stress est avant tout une affaire de représentation. Il se nourrit de l’angoisse devant la difficulté davantage que de la difficulté elle-même. Dans bien des cas, nous stressons parce que nous percevons l’obstacle comme insurmontable – alors qu’il ne l’est pas – tout en sous-estimant nos propres ressources.
Un premier rendez-vous, un entretien d’embauche, un examen : autant d’expériences courantes facteurs d’un stress important. Cette sensation peut être envahissante et devenir un vrai handicap : paralysés par l’anxiété, nous perdons les moyens qui nous permettraient pourtant de surmonter facilement ce qui nous semble une épreuve.
Selon une idée reçue, le stress ne serait associé qu’à des événements douloureux. Des chercheurs ont pourtant montré qu’il accompagnait aussi des moments heureux, mais bouleversants, comme un mariage ou une naissance !
L’activité productive est-elle un lieu privilégié du stress ? Oui, bien sûr, tout simplement parce que produire quelque chose, y consacrer du temps, de l’énergie, de l’intelligence, du coeur… expose au stress.