L’enfance, l’éducation, les valeurs, l’importance qu’on leur accorde, les expériences de la vie… sont autant de facteurs qui conditionnent notre capacité à gérer le stress. Et ne nous rendent pas tous égaux face à lui. Autre variable, individuelle elle aussi : l’heure. Les uns et les autres ne réagissent pas de la même façon selon qu’une situation stressante surgit le matin, l’après-midi, avant ou après le déjeuner...
Se sentir aimé, soutenu, accueilli en rentrant chez soi le soir : une arme infaillible pour compenser les moments difficiles et lutter contre le stress. À l’inverse, d’éventuels conflits avec le conjoint ou les enfants pourront conduire à réagir sans réfléchir, sans maîtrise, quand un événement (stressant ou non) survient dans la vie professionnelle. La reconnaissance dont chacun d’entre nous dispose (bon père, bon voisin, bon collègue…) nous soutient, nous donne confiance et nous permet de mieux gérer les situations stressantes.
Pour ne plus subir, il faut d’abord apprendre à s’interroger. D’où vient le stress, quelle situation le provoque ? Tel événement à venir sera-t-il facteur de stress ou pas ? Première étape : repérer ses émotions, trouver les mots pour les nommer, apprendre à en différencier toutes les nuances... Est-ce de la colère, de la rage, de l’exaspération, de l’irritation ? Est-ce de la tristesse, du regret, du souci, du malaise ? Être à l’écoute de ses sentiments offre le temps du recul, améliore la connaissance de soi et aide à adapter ses réactions. La dynamique est vertueuse, puisque se sentir capable de gérer une situation difficile renvoie un sentiment positif et renforce la confiance… essentielle dans la gestion du stress.
Une fois la situation analysée, l’émotion nommée avec justesse, il reste trois questions importantes : l’émotion ressentie est-elle appropriée à la situation ? Puise-t-elle son origine dans le contexte du travail ou dans un contexte familial, social, personnel ? À un autre moment de l’existence, la situation aurait-elle provoqué les mêmes émotions ?
Dialoguer avec un proche de confiance, sincère, lui expliquer la situation douloureuse, parfois inextricable dans laquelle on se trouve, nécessite souvent de se débarrasser du sentiment de honte ressenti face à l’impossibilité de résoudre son stress. Et pourtant, c’est là une clé de la réussite. Une oreille attentive aidera à prendre du recul, à analyser la situation, à identifier des pistes de résolution. Se confronter à la perception que le proche a de nous est aussi riche d’enseignements sur l’image que l’on renvoie que sur ses propres responsabilités et marges de manoeuvre dans les situations stressantes. C’est aussi par la verbalisation et la confrontation à un autre point de vue que l’on apprend de soi.
Source : Fondation APRIL, Santé, Des Stress et moi (2015)
L’activité productive est-elle un lieu privilégié du stress ? Oui, bien sûr, tout simplement parce que produire quelque chose, y consacrer du temps, de l’énergie, de l’intelligence, du coeur… expose au stress.
Selon une idée reçue, le stress ne serait associé qu’à des événements douloureux. Des chercheurs ont pourtant montré qu’il accompagnait aussi des moments heureux, mais bouleversants, comme un mariage ou une naissance !
Être à l’écoute de son corps et de ses besoins physiologiques, cela aide à bien décrypter les signaux du stress et en réduire les effets. Notre corps est le premier à réagir.
Pour bien comprendre le mécanisme du stress, il est donc fondamental de distinguer le stress dit « aigu », qui est une réaction normale, et le stress dit « chronique », qui est pathologique.
Le stress est avant tout une affaire de représentation. Il se nourrit de l’angoisse devant la difficulté davantage que de la difficulté elle-même. Dans bien des cas, nous stressons parce que nous percevons l’obstacle comme insurmontable – alors qu’il ne l’est pas – tout en sous-estimant nos propres ressources.
Un premier rendez-vous, un entretien d’embauche, un examen : autant d’expériences courantes facteurs d’un stress important. Cette sensation peut être envahissante et devenir un vrai handicap : paralysés par l’anxiété, nous perdons les moyens qui nous permettraient pourtant de surmonter facilement ce qui nous semble une épreuve.