Bien que la recherche d’un vaccin contre l’hépatite C se poursuive, il n’existe actuellement aucun vaccin contre l’hépatite C. Quels sont donc les moyens pour prévenir et traiter l’hépatite C ? Comment le dépister ? Comment se passe la prise en charge des soins lorsqu’on est infecté par le virus ? Nos réponses dans guide.
Le virus de l’hépatite C, aussi appelé VHC et l’un des cinq virus (A, B, C, D et E) pouvant être responsable d’hépatites virales. Après une période d’incubation allant de 2 semaines à 6 mois, l’infection aiguë survient.
L’hépatite C est une inflammation du foie entraînant des hépatites aiguës, pouvant être bénignes et ne durer que quelques semaines ou s’installer à vie et devenir chroniques. C’est, de plus, la cause majeure de cirrhose et cancer du foie. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que près de 58 millions de personnes seraient porteurs chroniques de l’hépatite C. En 2019, 290 000 personnes sont mortes des suites des conséquences causés par l’hépatite C (cirrhose ou carcinome hépatocellulaire) et 1,5 millions de personnes auraient été infectées la même année.
Très souvent, l’hépatite aiguë ne provoque pas de symptômes et n’est généralement pas mortelle. En moyenne, 30% des personnes infectées éliminent le virus dans les six mois suivant l’infection sans recevoir de traitement. Pour les autres, l’infection risque d’évoluer vers une forme chronique de la maladie et augmente les risques de cirrhose du foie.
Le virus de l’hépatite C se transmet par le sang. Cela se produit généralement avec du matériel médical (comme des aiguilles ou des seringues) qui aurait été réutilisé ou mal stérilisé : lors de consommation de drogues injectables si le matériel est partagé, par exemple. 64% des consommateurs de drogue par voie injectable seraient contaminés par le virus de l’hépatite C.
Si l’hépatite C est une maladie que l’on peut guérir efficacement avant qu’elle ne devienne grave, cela passe surtout par une prévention et un dépistage de l’infection.
Il n’existe à ce jour aucun vaccin efficace contre le VHC, il est donc primordial de connaître les mesures préventives afin de limiter les infections. L’OMS préconise donc :
de former et sensibiliser le personnel de santé ;
de mettre à la disposition des usagers de drogues injectables du matériel d’injection stérilisé ainsi que des traitements contre la dépendance ;
de dépister les dons du sang contre les hépatites C et B et pour le VIH et la syphilis ;
de prévenir les individus des expositions au sang lors des rapports sexuels (rapports non protégés pendant les règles, pénétrations anales non protégées, viol etc.).
Pour les sujets infectés par le virus de l’hépatite C, d’autres mesures de prévention s’ajoutent :
il faut les informer sur les traitements et les soins qui leur sont possibles ;
il est recommandé de les vacciner contre les hépatites A et B afin d’empêcher une co-infection ;
il faut dans la mesure du possible dépister l’infection à un stade précoce afin de prescrire un traitement antiviral ;
il est également recommandé de les suivre de manière régulière afin de diagnostiquer le plus tôt possible une possible maladie hépatique chronique.
il faut éviter toute consommation d’alcool ou de médicaments toxiques pour le foie comme le paracétamol
Il est difficile de dépister une infection au virus de l’hépatite C tôt, cette dernière étant bien souvent asymptomatique. Il en va de même pour les infections qui évoluent vers des formes chroniques, les symptômes n’apparaissant que des décennies plus tard avec une lésion hépatique sévère.
Le dépistage se fait en deux étapes :
Un premier dépistage pour savoir si des personnes ont déjà été infectées par le virus grâce à un test sérologique. Si l’on détecte la présence d’anticorps anti-VHC alors la personne a vraisemblablement été infectée.
Si le premier test est positif, un deuxième test est réalisé afin de confirmer, ou non, la présence d’une infection chronique. Si une infection chronique est détectée, d’autres tests sont réalisés pour connaître le degré d’atteinte hépatique.
Lorsqu’une infection au VHC est détectée, un traitement n’est pas toujours imposé. En effet, la réponse immunitaire de certaines personnes peut éliminer spontanément l’infection. En revanche, si l’infection devient chronique, un traitement s’impose. Il consiste en un traitement d’antiviraux à action directe (AAD), efficace et pouvant mener dans la plupart des cas à la guérison.
Ils sont à prendre sur des périodes de 8 à 12 semaines (parfois 16) et peuvent provoquer des effets secondaires comme de la fatigue, des maux de têtes, des insomnies, des nausées voire des diarrhées. Les cas d’hépatite C chronique font de moins en moins l’objet de transplantation hépatique pour cirrhose décompensée ou pour les cancers du foie grâce à l’efficacité des antiviraux.
C’est malheureusement un traitement coûteux dans de nombreux pays. La mise sur le marché de génériques facilite l’accès au traitement bien qu’il reste encore très limité. En France, une prise en charge est néanmoins possible grâce au statut d’Affection longue durée (ALD).
L’hépatite C peut être reconnue comme une Affection de longue durée pour maladie chronique du foie. Il s’agit d’une ALD exonérante. Cela signifie que le traitement du patient est pris en charge à 100% par la Sécurité sociale (base de remboursement) et qu’il est exonéré du ticket modérateur.
Pour en obtenir la reconnaissance, il faut en faire la demande auprès de son médecin. Néanmoins l’Assurance maladie ne rembourse pas les dépassements d’honoraires, certains médicaments non remboursés etc. Une mutuelle peut cependant assumer partiellement ou totalement ces frais, selon le contrat souscrit.
L’hépatite C n’est pas la seule infection virale du foie. Les différents virus vont de A à E. Si aucun vaccin contre l’hépatite C n’existe à ce jour, un vaccin pour l’hépatite B est devenu obligatoire pour tous les nourrissons depuis 2018. Il existe également un vaccin contre l’hépatite A, qui lui n’est pas obligatoire, mais recommandé lors de voyages ou lorsque l’on est atteint d’une maladie chronique du foie ou de mucoviscidose.
Le vaccin contre l’hépatite B fait partie des vaccins “recommandés pour tous” et fait l’objet d’un remboursement de 65% sur prescription médicale.
Le vaccin contre l’hépatite A est remboursé à 65% pour les patients atteints de mucoviscidose ou de maladie chronique active.
En cas de non remboursement ou de reste à charge, une mutuelle peut prendre en charge tout ou partie des frais, selon le contrat souscrit.
L’administration du vaccin est également prise en charge par l’Assurance Maladie mais diffère selon la personne qui procède à l’injection. Elle est couverte à hauteur :
70% si un médecin ou une sage-femme fait la vaccination lors d’une consultation (tarif de convention) ;
60% si c’est un infirmier qui vous vaccine sur prescription médicale (base de remboursement) ;
et peut être totalement pris en charge si vous avez certaines affections de longue durée (hors dépassements d’honoraires).
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