• Publié le 19/10/2021
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Le vaccin contre le zona

Le vaccin contre le zona permet de diminuer le risque de zona chez les personnes de plus de 50 ans. Est-ce un vaccin obligatoire ? Doit-il être fait même en ayant déjà eu la varicelle ? Quelle est la prise en charge financière de la part de l’Assurance Maladie et la mutuelle ? Explications dans ce guide.

Qu’est-ce que le zona ?

Le zona est une maladie infectieuse virale causée par le virus varicelle-zona, aussi appelé VZV pour “varicella-zoster virus”. Quand une personne a été infectée par la varicelle, souvent pendant l’enfance, le virus reste “en sommeil” dans des petits organes du système immunitaire, les ganglions nerveux. Avec l’âge, la fatigue, la maladie ou pour d’autres raisons encore, le virus peut se réactiver en prenant la forme d’un zona. Plus le système immunitaire s’affaiblit, plus le zona est fréquent voire sévère. A l’échelle du monde, on estime qu’une personne âgée de 85 ans sur deux aurait vécu un épisode de zona.

Lors de la réactivation du virus varicelle-zona, ce dernier se multiplie dans un ganglion nerveux et longe les fibres nerveuses, entraînant ainsi une éruption cutanée douloureuse. La zone où le zona se développe correspond le plus souvent à l’endroit où la varicelle avait été particulièrement intense. Cela concerne en général le tronc (zona intercostal), puis la tête.

Le zona a la particularité d’être extrêmement douloureux. En général, pendant quelques jours, des douleurs et sensations de brûlure se manifestent sur une zone précise. Des marques rouges apparaissent puis des éruptions cutanées quelques jours après. Contrairement à la varicelle, l’éruption cutanée sous forme de vésicule groupées en bouquets reste localisée sur un seul côté du corps. Au bout d’une semaine, les vésicules sèchent en formant des croûtes qui tombent au bout d’environ dix jours. Parfois des cicatrices peuvent apparaître. En plus de l’éruption cutanée, le malade peut aussi s’accompagner d’une fièvre légère et de sensations de brûlure qui peuvent rester plusieurs semaines.

La grande majorité des zonas guérissent après des poussées de vésicules sur deux à trois semaines sans laisser de séquelles, excepté parfois des cicatrices. Il est peu fréquent de voir la survenue d’un autre zona. Néanmoins, des complications peuvent apparaître et une douleur persistante peut rester sur plus de six mois. C’est ce que l’on appelle des algies post-zostériennes. En raison des démangeaisons provoquées par le zona, une surinfection bactérienne peut survenir. Enfin, surtout dans des cas d’immunodépression, le zona peut s’étendre sur plusieurs parties du corps.

Si le zona intercostal est le plus fréquent, il peut survenir sur d’autres parties du corps, comme :

  • la zone ophtalmique

  • la zone auriculaire (autour de l’oreille)

  • la bouche et le pharynx

  • le bas de l’abdomen

  • le visage

Le vaccin contre le zona : pour qui et quand ?

Depuis 2016, sur recommandation du Haut Conseil de la santé publique, le vaccin contre le zona a été ajouté au calendrier vaccinal. Il est recommandé chez les adultes entre 65 et 74 ans ayant déjà eu la varicelle ou non. Le vaccin sert à diminuer le risque de zona et plus particulièrement le risque de douleurs et de névralgies post-zostériennes.

Le vaccin consiste en une dose unique sans besoin de faire un rappel. Il est aussi possible de le faire en combinaison avec la grippe saisonnière, le vaccin DTP (diphtérie, tétanos et poliomyélite) et le vaccin pneumoccoccique 23-valent.

Le vaccin contre le zona diminue la survenue de risque de zona ainsi que le risque de douleur liée au zona. Le nom du vaccin est le Zostavax, c’est un vaccin vivant atténué. Il est contre indiqué pour les personnes immunodéprimées, allergiques aux substances actives du vaccin ou en situation de grossesse.

Quelques effets indésirables peuvent survenir après le vaccin comme une douleur ou une rougeur sur le lieu de l’injection du vaccin, parfois accompagnée de fièvre et de douleurs musculaires ou articulaires. Une réaction allergique grave peut survenir dans de très rares cas.

Que faire en cas de zona ?

Si vous suspectez un zona, veuillez d’abord consulter votre médecin traitant afin qu’il vous guide pour soulager les symptômes. Un traitement médicamenteux antiviral est administré dans les trois jours suivant l’éruption cutanée. Autrement, il n’existe pas de traitement à proprement parler. Il vous est recommandé d’adopter quelques mesures pour éviter les complications et diminuer la douleur :

  • prendre des douches ou bains quotidiens à l’eau tiède et avec du savon surgras ;

  • poser des compresses d’eau froide ou des pansements sur les lésions ;

  • nettoyer autant que possible la zone d’éruption avec un antiseptique ;

  • éviter des produits comme le talc, crème et pommades, gels et anesthésiques locaux sans l’avis de votre médecin ;

  • porter des vêtements larges pour éviter les frottements avec la zone d'éruption ;

  • se couper les ongles et éviter de se gratter.

En l’absence de contre-indications, le médecin peut prescrire du paracétamol en cas de douleurs ou de fièvre. Ne pas prendre de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou d'aspirine, ces derniers étant contre-indiqués et pouvant même provoquer des complications infectieuses cutanées.

Prix, prise en charge du vaccin et de la vaccination

Le vaccin contre le zona doit être prescrit par un médecin. Il peut être remboursé par l’Assurance Maladie à hauteur de 30% pour les personnes âgées de 65 à 74 ans en raison de son efficacité pour cette tranche d’âge. En dehors de cette population, le vaccin est à la charge du patient.

Le Zostavax coûte 103,72 € hors honoraire de dispensation. Une complémentaire santé peut rembourser tout ou partie du vaccin selon les garanties souscrites.

De plus, l’acte d’injection est toujours pris en charge par l’Assurance Maladie à une certaine hauteur selon le professionnel de santé qui l’effectue :

  • 70% (base de remboursement) par un médecin ou une sage-femme

  • 60% (base de remboursement) par un infirmier

Il peut être utile de faire recourir à une complémentaire santé pour couvrir - en intégralité ou partiellement - le reste à charge.

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