• Publié le 05/02/2024
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Grossesse : en quoi consiste l’amniocentèse ?

Durant votre grossesse, vous allez être amenée à effectuer plusieurs examens médicaux pour s’assurer de votre bonne santé et de celle de votre bébé. Échographies, prises de sang et consultations prénatales s’apprêtent à rythmer votre quotidien de future maman. Toutefois, vous serez peut être amenée à passer des tests complémentaires comme l’amniocentèse. En effet, il s’agit d’un examen de dépistage requis dans certaines situations, notamment pour les patientes en grossesse pathologique ou présentant des antécédents médicaux. Déroulement, utilité, prix et remboursement : voici tout ce que vous devez savoir sur l’amniocentèse.

Qu’est ce que l’amniocentèse ?

L'amniocentèse est une procédure médicale invasive au cours de laquelle une petite quantité de liquide amniotique est prélevée du sac amniotique entourant le fœtus dans l'utérus d'une femme enceinte.

Le liquide amniotique prélevé contient des cellules fœtales analysées en laboratoire. Il permet notamment de :

  • Dépister d’éventuelles anomalies chromosomiques en réalisant un caryotype : l'une des raisons les plus courantes pour lesquelles l'amniocentèse est effectuée est le dépistage des anomalies chromosomiques, telles que la trisomie 21 (syndrome de Down), la trisomie 18 et la trisomie 13. Ces conditions résultent d'une anomalie dans le nombre de chromosomes du fœtus.

  • Diagnostiquer des malformations congénitales : l’amniocentèse peut également être utilisée pour détecter des malformations congénitales chez le fœtus. Cela peut inclure des problèmes structurels ou fonctionnels au niveau des organes ou d'autres parties du corps.

  • Identifier du sexe du fœtus : l'amniocentèse permet de déterminer le sexe du fœtus. Cela peut être important dans certains cas, par exemple, si une maladie génétique liée au sexe est présente dans la famille et que la connaissance du sexe est pertinente pour l'évaluation des risques.

  • Recherche d'infections ou parasites (cytomégalovirus, toxoplasmose); : en prélevant du liquide amniotique, il est possible de détecter la présence d'infections potentielles chez le fœtus. Cela peut aider à prendre des mesures précoces pour traiter ou gérer ces infections.

Ce type de dépistage, bien que conduit dans des conditions de sécurité maximales, comporte des risques minimes, comme  une possible fausse couche (moins de 0,5 % des cas), de très rares infections du liquide amniotique et exceptionnellement, une blessure du fœtus par l’aiguille.

Quand faire une amniocentèse ?

La procédure est généralement réalisée entre la 15e et la 20e semaine de grossesse (3 et 3,5 mois de grossesse, soit 15 à 17 semaines d’aménorrhée) mais peut être programmée jusqu’à la fin de la grossesse si cela est nécessaire.

L'amniocentèse peut vous être proposée si :

  • vous avez plus de 38 ans (le risque d’anomalies des chromosomes augmente alors fortement) ;

  • vous et / ou votre partenaire êtes porteur(s) d’une anomalie chromosomique, ou atteint d’une pathologie génétique transmissible ;

  • l’un de vos enfants présente une anomalie des chromosomes ou une maladie génétique ;

  • vos marqueurs sériques (substances présentes dans le sang) ou votre test de dépistage prénatal non invasif (DPNI) mesurant montrent un risque élevé de trisomie 21 ;

  • un problème est dépisté à l’échographie sur le fœtus (anomalie due à une infection, malformation, augmentation de la clarté nucale, etc)

L’amniocentèse est-elle obligatoire ?

Non, l'amniocentèse n'est pas un examen obligatoire. D’ailleurs, la plupart des femmes enceintes n'ont pas besoin de subir cette procédure.

Avant de prescrire une amniocentèse, les professionnels de la santé proposent généralement des tests de dépistage prénatal, tels que des échographies ou des tests sanguins, pour évaluer le risque d'anomalies chromosomiques ou de malformations chez le fœtus. Si ces tests révèlent un risque accru, l'amniocentèse peut être recommandée pour obtenir des informations plus précises sur la santé du fœtus.

Malgré la prescription de leur médecin, certaines femmes choisissent de ne pas subir cette procédure en raison de son caractère invasif et du faible risque de complications associé. .

Quel est le remboursement de l’Assurance Maladie pour une amniocentèse ?

Nous vous rappelons que vous devez déclarer votre grossesse avant la fin du 3e mois pour bénéficier de la prise en charge de votre grossesse par l'assurance maternité.

Prise en charge jusqu'à la fin du 5e mois

L'Assurance maladie prend en charge vos dépenses liées à la grossesse à hauteur 100 %* avec dispense d'avance de frais (tiers payant) au titre de l'assurance maternité :

  • les examens prénataux et postnataux obligatoires et les actes se rapportant à la grossesse ;

  • le dosage de la glycémie, certaines analyses de dépistage de la rubéole, la toxoplasmose, l'hépatite B, la syphilis ou encore le test HIV ;

  • 1 entretien prénatal précoce obligatoire ;

  • 7 séances de préparation à la naissance et à la parentalité.

Pour les femmes présentant un risque particulier, la réalisation d’une amniocentèse est prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie. Pour un caryotype fœtal, le remboursement est le même avec accord préalable du service médical de votre CPAM.

À partir du 1er jour du 6e mois de grossesse jusqu'au 12e jour après la date de l'accouchement

Durant cette période, la totalité de vos frais médicaux remboursables sont pris en charge à 100% au titre de l’assurance maternité, que ceux-ci soient liés ou non à votre grossesse. Cela comprend bien évidemment l’amniocentèse ainsi que le caryotype.

Par ailleurs, vos frais médicaux sont exonérés de la participation forfaitaire de 1 euro, de la franchise médicale, du forfait hospitalier et du forfait 18 euros.

*Source : AMELI.fr

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