Poursuite d’études, premier emploi ou même année de césure : quel que soit votre statut, il est possible dès votre majorité que vous ne soyez plus couvert par la mutuelle de vos parents. Pour autant, les jeunes adultes ne sont pas dispensés de soins médicaux, dentaires ou d’optiques et ceux-ci peuvent rapidement mettre à mal un budget serré : souscrire une mutuelle jeune devient alors indispensable.
Jusqu’à quel âge est-on « jeune » ? Dans le cadre des offres des mutuelles, la jeunesse englobe souvent les 18-25 ans, quel que soit leur statut, n’étant plus rattachés en tant qu’ayants droit à la mutuelle de leurs parents. Une classe d’âge dont la santé n’est pas à négliger.
Soins dentaires, contraception, optique, nécessités d’hospitalisation et de rééducation après un accident de sport… Confronté à des dépenses qui peuvent rapidement s’envoler, le budget parfois serré des jeunes ne suffit pas à garantir leur accès aux soins : en 2019, 4 % des jeunes adultes ont même renoncé à consulter un médecin généraliste faute de moyens financiers *.
Bien que non obligatoire, la souscription d’une mutuelle jeune avec des garanties adaptées est donc indispensable, à un âge où il faut souvent concilier équilibre financier et santé. Cette dernière viendra compléter, selon les modalités du contrat choisi, les remboursements de la Sécurité sociale, en couvrant en totalité ou en partie ce que l’on nomme « le reste à charge ». Et si votre mutuelle santé jeune pratique le tiers payant, vous n’aurez pas à faire l’avance de frais lorsque vous consulterez un professionnel faisant partie de son réseau de soins (opticien, dentiste…), lorsque vous achèterez des médicaments ou bien en cas d’hospitalisation.
Les jeunes bénéficient généralement de tarifs plus attractifs que leurs aînés. Un atout supplémentaire offert par les mutuelles « moins de 25 ans » pour les petits budgets.
Tout dépend de votre situation personnelle :
Vous êtes étudiant : depuis la rentrée 2019, le régime de la Sécurité sociale étudiante, dite également mutuelle étudiante, a disparu. Vous dépendez du régime général de la Sécurité sociale et de la CPAM de votre lieu de résidence. Pour compléter les remboursements de l’Assurance Maladie, et si vous ne dépendez plus de la mutuelle de vos parents, vous pouvez vous tourner vers une mutuelle jeune "étudiante" ;
Vous êtes jeune actif en CDI à temps plein : dans le cadre de la loi ANI, vous êtes couvert par le contrat collectif de la mutuelle santé obligatoire de votre entreprise, et ne pouvez demander une dispense que dans peu de cas ;
Vous êtes en CDD ou à temps partiel : il est possible que votre entreprise vous dispense de la mutuelle obligatoire en fonction de critères précis (durée de votre CDD, temps très partiel, accord de branche…) et à votre demande. Vous pourrez alors bénéficier d’un « versement santé » de la part de votre employeur pour vous aider à régler une partie des cotisations de votre mutuelle jeune individuelle.
Vous êtes sans activité : vous êtes pris en charge par la Sécurité sociale avec des remboursements de base dans le cadre de la loi PUMA. Pour bénéficier de remboursements complémentaires, vous devez donc souscrire une mutuelle. En cas de difficultés financières, vous pouvez peut-être profiter du dispositif de la couverture santé solidaire (CSS). Vous pouvez aussi vous tourner vers des contrats de mutuelle jeune à très bas tarif.
Vous prenez une année sabbatique ou de césure pour voyager ? Vous partez pour faire un stage ou chercher un emploi à l’étranger ? Attention, car selon votre pays de destination, vous ne bénéficierez pas forcément d’une couverture de Sécurité sociale. Et une mutuelle classique ne couvrira pas votre reste à charge en cas de soins à l’étranger. Pour cela, une mutuelle jeune spécifique doit être souscrite.
Vous êtes en couple ? Votre mutuelle jeune vous permet certainement d’ajouter à votre contrat votre conjoint, concubin ou partenaire de Pacs.. ainsi que vos (futurs) enfants, en tant qu’ayants droit.
Si vous n’avez aucun problème de santé aujourd’hui, il n’en sera peut-être pas de même demain ou dans quelques mois.
Au-delà de garanties indispensables telles qu’un remboursement qui doit être au moins à 100 % du tarif de base pour les consultations médicales, l’hospitalisation et la pharmacie, votre mutuelle jeune doit aussi être suffisamment adaptée à vos besoins actuels (port de lunettes, nécessité de soins dentaires réguliers…) mais aussi aux éventuelles dépenses à venir.
Celles-ci dépendent notamment de votre mode de vie. Un sportif aguerri se tournera vers une mutuelle jeune prenant en charge les séances de kinésithérapie ou d’ostéopathie. Un voyageur infatigable choisira quant à lui une mutuelle jeune de moins de 25 ans qui rembourse les vaccins contre les maladies tropicales !
* Dress 2019.