Qu'est-ce que l'hypersomnie ?
Une personne hypersomniaque a besoin de beaucoup plus de sommeil nocturne que la normale. La nuit ne lui suffit pas : elle ressent des envies de dormir tout au long de la journée. Dans certains cas, La personne peut s’endormir sans s’en rendre compte.
L'hypersomnie est une dyssomnie, contrairement au somnambulisme ou aux terreurs nocturnes classés dans la catégorie des parasomnies. Elle se distingue de l'insomnie qui, de son côté, empêche les personnes de trouver le sommeil.
Quelles sont les différentes formes d'hypersomnolence
L'hypersomnolence primaire ou centrale se présente sous 4 formes.
La narcolepsie de type 1
Cette maladie chronique concerne 0,02 % de la population, selon l'Inserm. Elle se manifeste par un endormissement irrépressible à tout moment de la journée. Les narcoleptiques de type 1 sont sujets à des épisodes de cataplexie ou atonie musculaire (perte de tonus musculaire). Les narcoleptiques ont un sommeil nocturne de faible qualité et peuvent être sujets à des hallucinations.
La narcolepsie de type 2 (sans cataplexie)
La narcolepsie de type 2 est assez similaire au type 1. Elle se distingue par l’absence de cataplexie. Les personnes atteintes ne présentent pas de pertes soudaines du tonus musculaire déclenchées par les émotions.
L'hypersomnie idiopathique
L'hypersomnie idiopathique se caractérise par un sommeil nocturne plus long et un réveil difficile. Les malades souffrent d'une hypovigilance continue tout au long de la journée.
Le syndrome de Kleine-Levin
Les personnes souffrant du syndrome de Kleine-Levin sont confrontées à des épisodes d'hypersomnie longs pouvant atteindre 10 jours. Ils peuvent dormir jusqu'à 21 heures par jour. Les patients présentent la plupart du temps des troubles cognitifs et comportementaux.
Quels sont les symptômes de l'hypersomnie ?
Les symptômes de l'hypersomnie sont susceptibles de varier selon le type de trouble du sommeil rencontré. En général, ils incluent :
Quelles sont les conséquences de l'hypersomnie ?
L'hypersomnolence impacte la vie quotidienne et familiale des patients. Ces maladies rares ne sont pas toujours comprises et engendrent des problèmes à l'école pour les plus jeunes, au travail pour les actifs. Il est parfois impossible de maintenir une activité professionnelle.
L'hypersomnie représente un véritable danger pour les patients, mais aussi pour les autres. Un narcoleptique peut parfaitement s'endormir en conduisant et être responsable d'un accident.
Comment diagnostiquer l'hypersomnie ?
Le diagnostic de l'hypersomnie est très spécifique en France. Il se réalise dans des centres de référence (à retrouver sur le site Brain-team.fr). Des protocoles nationaux de diagnostic et de soins sont validés par la Haute autorité de santé (HAS).
Les patients répondent à des questionnaires permettant d'évaluer le degré du trouble du sommeil. Un agenda du sommeil vise à évaluer, durant 2 semaines, la qualité et la quantité de sommeil. Dans certains cas, les patients utilisent un bracelet pour effectuer des mesures. Ces pratiques sont complétées par :
Une polysomnographie nocturne afin d'analyser la quantité de sommeil et d'éliminer d'autres troubles tels que l'apnée du sommeil.
Un test itératif de latence de l'endormissement vise à analyser les endormissements au cours de la journée.
Un test de maintien d'éveil évalue la capacité des malades à rester éveillés dans des conditions propices à l'endormissement.
Dans certains cas, une imagerie cérébrale est réalisée en complément.
Comment traiter l'hypersomnie ?
Le traitement des malades se réalise dans les centres de référence et de compétence pour maladies rares de type narcolepsie et hypersomnie. Cela passe par :
L'éducation à une bonne hygiène de vie : adopter une bonne alimentation, pratiquer une activité physique, etc.
L'injection de molécules éveillantes (modafinil, pitolisant, etc.) pour les narcoleptiques afin de limiter les symptômes de la maladie.
L'oxybate de sodium permet de lutter contre la somnolence diurne et la cataplexie.
Lorsque les médicaments éveillants ne fonctionnent pas pour le syndrome de Kleine-Levin, un traitement à base de lithium peut être envisagé.
Les examens pour découvrir l'origine de l'hypersomnie sont pris en charge par la Sécurité sociale.
En complément avec une mutuelle santé, obtenez un meilleur remboursement pour vos traitements médicaux et séances de médecines douces.