Les pertes de mémoire et autres troubles mnésiques sont des problématiques courantes pouvant affecter n'importe qui, à n'importe quel âge. Oubli d'un numéro de téléphone ou difficultés à se souvenir de faits anciens, ces troubles de la mémoire sont souvent anodins, mais peuvent toutefois constituer être un signal d'alerte à ne pas négliger, notamment s'ils se répètent et deviennent handicapants au quotidien. Il est alors préférable d'en parler à son médecin, car certaines pathologies neuro-cognitives nécessitent une prise en charge la plus précoce possible.
Les troubles de la mémoire peuvent être de deux types. On distingue d'une part l'incapacité à mémoriser une nouvelle information, et d'autre part la perte de mémoire ou amnésie qui se décline en plusieurs formes :
l'amnésie antérograde : un oubli rapide des événements récents qui empêche la formation de nouveaux souvenirs ;
l'amnésie rétrograde : l'incapacité de se souvenir de faits anciens ;
l'amnésie lacunaire : des troubles mnésiques légers qui peuvent faire suite à une lésion du cerveau ou un traumatisme crânien.
La sémiologie des troubles aide le médecin à orienter son diagnostic.
La mémoire est une fonction cognitive complexe. On distingue plusieurs types de mémoire qui travaillent de concert pour nous permettre d'interagir avec le monde, et qui sollicitent différentes zones du cerveau :
Appelée aussi mémoire de travail, elle retient les informations pendant une courte durée.
Il s'agit d'un système de stockage qui conserve les informations sur de longues périodes. La mémoire à long terme se divise en plusieurs catégories :
la mémoire épisodique qui concerne les souvenirs d'événements personnels ;
la mémoire sémantique, également appelée mémoire du savoir, qui est celle des connaissances générales ;
la mémoire procédurale qui est la mémoire des compétences et des habitudes motrices ;
la mémoire implicite et la mémoire perceptive, qui sont des formes de mémoire inconsciente influençant nos actions.
Les maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer, affectent généralement d'abord la mémoire à court terme, puis la mémoire à long terme (en particulier les mémoires épisodique et sémantique).
Les oublis occasionnels sont souvent normaux, surtout en cas de fatigue ou de stress aigu. Cependant, une perte de mémoire brutale, accompagnée de problèmes de concentration, mérite d'être médicalement examinée au plus vite. Ces symptômes peuvent être liés à des pathologies qui nécessitent une intervention rapide, par exemple un AVC. L'amnésie peut alors s'accompagner d'autres symptômes neurologiques comme une difficulté à trouver ses mots, une perte d'équilibre ou une désorientation spatio-temporelle.
De même, dès lors qu'elles se répètent et perturbent la vie quotidienne et les fonctions cognitives, les atteintes de la mémoire doivent amener à consulter un professionnel de santé pour garantir une prise en charge suffisamment réactive d'éventuelles pathologies neurologiques.
Chez les personnes âgées, la perte de mémoire est un symptôme qui peut être lié à diverses pathologies. La plus connue est la maladie d'Alzheimer, une forme de démence qui entraîne une atteinte de la mémoire progressive, souvent associée à d'autres problèmes tels qu'un ralentissement de la pensée ou du processus de mémorisation.
Cependant, d'autres pathologies peuvent être à l'origine de l'apparition de troubles mnésiques :
le syndrome de Korsakow, souvent lié à une carence en vitamine B1 due à l'alcoolisme chronique ;
la démence à corps de Lewy qui se distingue d'Alzheimer par l'apparition précoce de symptômes moteurs en plus des troubles cognitifs et des hallucinations ;
des lésions cérébrales suite à un accident ou un traumatisme crânien ;
une dépression, une hypothyroïdie ou une déficience en vitamine B12.
Le diagnostic de troubles de la mémoire repose sur une évaluation médicale complète. La première étape consiste souvent, sur l'orientation du médecin traitant, en une consultation spécialisée dans un centre de mémoire pour un bilan mémoire. Le médecin peut également recommander des examens complémentaires, comme des tests neuropsychologiques pour évaluer l'altération des capacités d'organisation et de la fonction cognitive, une IRM ou une ponction lombaire avant de mettre en place un traitement.
La réalisation de ces tests de mémoire et examens de dépistage peut représenter un coût important, notamment si vous consultez des médecins pratiquant des dépassements d'honoraires. Votre mutuelle santé est alors un allié essentiel. En complétant les remboursements de la Sécurité sociale, elle prend en charge une partie, voire la totalité en fonction de son niveau de garantie, des frais pour des consultations de spécialistes ou des examens coûteux tels l'IRM.
La prise en charge des troubles de la mémoire est pluridisciplinaire. S'ils sont dus à une déficience en vitamine B (B1 ou B12) ou une hypothyroïdie, il est possible de mettre en place un traitement médicamenteux. Il en est de même si la mémoire est affectée par le stress ou une dépression. Dans ce cas, le médecin peut également envisager une psychothérapie en complément d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine qui n’ont pas d’impact aggravant sur la perte de la mémoire.
Les troubles de la mémoire liés à l’âge font l’objet d’une attention particulière. Si la fonction cognitive de la personne âgée ne régresse pas de façon trop importante et qu’il n’y a pas de signes d'une forme de démence, le professionnel de santé va conseiller son patient pour qu’il ait une bonne hygiène de vie et qu’il reste mentalement dynamique en participant à des activités sociales. L’objectif est de l’aider à retarder au maximum le déclin de ses fonctions cognitives, en entretenant sa mémoire.
En cas de maladie d'Alzheimer, il n'existe pas encore de traitement curatif. Cependant, des médicaments comme les inhibiteurs de la cholinestérase ou la mémantine peuvent être prescrits pour stabiliser temporairement les fonctions cognitives et gérer les troubles du comportement. Le suivi inclut également des thérapies non médicamenteuses (art-thérapie, atelier mémoire) pour améliorer le bien-être et l'autonomie du patient.
À noter : si la maladie d’Alzheimer est considérée comme une ALD (affection longue durée) et prise en charge à 100 % (base de remboursement) par l’Assurance maladie, il est toujours préférable de prendre une complémentaire santé avec des garanties adaptées. Certains spécialistes peuvent pratiquer des dépassements d’honoraires, remboursables par votre mutuelle.
Les troubles de la mémoire incluent l'amnésie (rétrograde, antérograde ou lacunaire), les difficultés à se souvenir d'événements récents ou anciens, auxquels s'ajoutent des problèmes de concentration ou de désorientation dans le temps ou l'espace.
Les troubles de la mémoire peuvent en effet être liés au stress ou résulter d'une dépression. Il est cependant nécessaire de consulter son médecin pour obtenir un diagnostic et un traitement adapté.
L'amnésie antérograde est la perte de la mémoire immédiate (oubli des nouveaux événements).
La principale maladie de la mémoire est la maladie d'Alzheimer, une forme de démence particulièrement présente chez les personnes âgées. Celle-ci se caractérise par une atteinte progressive de la mémoire et d'autres fonctions cognitives.
Il faut s'inquiéter si les troubles mnésiques sont d'apparition brutale, accompagnés d'autres signes, mais également si les oublis ou difficultés affectent la vie quotidienne et les fonctions cognitives. Il est alors conseillé de consulter un médecin.
Votre médecin traitant est le professionnel de santé à consulter en première intention si vous constatez que vous avez des problèmes de mémoire. Selon vos symptômes, il pourra vous adresser à un médecin spécialiste dans le respect du parcours de soin, indispensable pour un bon remboursement.
Il est essentiel de consulter un médecin pour obtenir un diagnostic et une prise en charge adaptée. Les pertes de mémoire chez les personnes âgées nécessitent parfois de restructurer leur quotidien, de stimuler leurs fonctions cognitives et de mettre en place un environnement rassurant.