Chez l’adulte, une nuit se compose d’une succession de 4 à 6 cycles de 90 à 120 minutes et contient des proportions variables de sommeil lent léger, profond et paradoxal. Chaque cycle se termine par un mouvement corporel ou une très brève période d’éveil, avant de replonger dans un nouveau cycle.
Un adulte s’endort presque toujours en sommeil lent. Ce sommeil représente chaque nuit 75 % à 80 % du temps de sommeil total, soit environ 6 heures de sommeil lent ; pour 8 heures de sommeil total. Le sommeil lent léger représente environ 4 heures par nuit, le sommeil lent profond 2 heures et le sommeil paradoxal 2 heures également. La qualité du sommeil se modifie au cours de la nuit : les deux premiers cycles comportent la presque totalité du sommeil lent profond. Le sommeil lent léger et le sommeil paradoxal sont proportionnellement plus importants en fin de nuit.
Le sommeil naît au cours de la période fœtale et se construit progressivement jusqu’à l’adolescence avec la maturation cérébrale. Le nouveau-né alterne, comme l’adulte, deux états de sommeil : un sommeil agité et un sommeil calme, équivalents du sommeil paradoxal et du sommeil lent profond. Il dort beaucoup : 16 à 17 heures en moyenne, et ses cycles de sommeil, de 50 à 60 minutes, sont plus courts que ceux de l’adulte. Autre grande différence : le nouveau-né s’endort en sommeil agité, et ce sommeil représente 50 à 60 % de son temps de sommeil, soit 8 à 10 heures par jour.
Source : Fondation APRIL, Santé et sommeil Une histoire à dormir debout (2014)
Santé et sommeil Une histoire à dormir debout (2014)
Mon bébé de 1 mois a des périodes de sommeil très courtes. Il pleure beaucoup. Pourquoi pleure-t-il surtout le soir ?
Les adolescents ont une tendance naturelle à décaler leurs heures de coucher et de lever. L’heure moyenne d’endormissement passe, entre 10 et 13 ans, de 21 heures 30 à 22 heures 30.
Quand l’horloge interne fonctionne bien, elle est capable de répondre de façon adaptée aux synchroniseurs externes, mais lorsque ces derniers donnent des informations confuses ou difficiles à interpréter… ça coince !
Il est normal de ne pas être en forme optimale 24 heures sur 24. Notre vigilance et nos performances varient en fonction de l’heure du jour et de la nuit. Si la majeure partie d’entre nous possède un chronotype intermédiaire et s’adapte bien à un rythme conventionnel, tout le monde n’a pas cette chance.
Pour le dormeur et son entourage, la nuit n’est pas forcément de tout repos. On se retourne dans le lit, on remonte les draps, on se frotte le nez, etc. Chacun sa gestuelle, mais dans un répertoire généralement limité.
Une personne qui dort peu toutes les nuits et qui ne s’en plaint pas n’est pas un insomniaque, c’est un court dormeur. Une personne qui ne souffre pas des conséquences de ses difficultés d’endormissement ou de ses réveils nocturnes n’est pas un insomniaque, c’est un mauvais dormeur.
La somnolence est un état intermédiaire entre veille et sommeil, ressenti lorsque l’on a besoin de dormir. Elle s’associe à une baisse de vigilance et d’attention, et peut être à l’origine d’endormissements irrépressibles.
Il suffit parfois de rectifier quelques petites erreurs pour améliorer ses nuits. S’il n’existe pas de recette miracle pour parvenir à un sommeil idéal, adopter certaines recommandations et conseils d’hygiène de sommeil peut représenter une réelle aide dans la mise en place d’un bon endormissement et d’un sommeil de qualité.
Nous sommes des êtres diurnes, c’est-à-dire que nous sommes actifs durant la journée et que nous dormons la nuit. Notre cerveau synchronise notre rythme veille/sommeil sur un rythme externe, celui de l’alternance lumière/obscurité, et selon une période de 24 heures qui correspond à la durée de la rotation de la Terre sur elle-même.
“Le sommeil est pour l’ensemble de l’homme ce que le remontage est à la pendule.” A. Schopenhauer
Nouveau-né, jeune adulte ou personne âgée, notre vie est faite de la succession de trois états de vigilance : l’éveil, le sommeil lent et le sommeil paradoxal.