Le temps de sommeil à l'âge adulte et les maladies cardiovasculaires
Lorsqu'il est de bonne qualité, notre sommeil protège aussi notre cœur. Durant les cycles du sommeil, en particulier lors du sommeil profond, la pression artérielle diminue de façon physiologique. Ce mécanisme protège les parois vasculaires et notre cœur. Il est, par exemple, prouvé aujourd'hui que l'apnée du sommeil sévère entraîne une hypertension au bout de seulement 15 jours*. De même, l'impact du sommeil sur la régularité de la fréquence cardiaque n'est plus à démontrer.
L'appétit : pourquoi avons-nous besoin de dormir pour avoir moins faim ?
Faim et satiété sont moins bien régulées lorsque nous manquons de sommeil. En cas de troubles du rythme du sommeil, la ghréline (hormone qui stimule l’appétit), est produite en excès. Dans le même temps, la leptine (qui permet de réduire la sensation de faim) est moins sécrétée. Résultat : lorsque la durée de sommeil est insuffisante, on peut avoir tendance à manger plus !
Le manque de sommeil nous fait également préférer les aliments riches en graisses ou en sucre. Or, les personnes ayant un sommeil de mauvaise qualité sont souvent moins actives physiquement. Ce cercle vicieux (troubles du sommeil = dépenses énergétiques moindres), peut conduire au surpoids.
Enfin, des études ont mis en avant qu’un sommeil réduit provoque aussi un dérèglement du métabolisme glucidique** : la sensibilité à l’insuline (hormone dont le rôle est de maintenir constante la concentration du sang en glucose) et la tolérance au glucose sont diminuées. Ce mécanisme peut favoriser, à long terme, le risque de développer un diabète de type 2.
À quoi sert le sommeil : zoom sur les fonctions cognitives et psychiques
Les mécanismes qui lient sommeil et mémoire ne sont que partiellement élucidés. Toutefois, il a été prouvé que certaines régions du cerveau peuvent se réactiver pendant les phases de sommeil lent et paradoxal, à la manière d’une répétition de ce qui a été appris à l’éveil. Le cerveau renforce ainsi les circuits neuronaux, en produit de nouveaux. Il réorganise également le stockage des informations.
Ces mécanismes permettent de consolider et de maintenir les mémoires existantes, d’accroître les capacités de mémorisation et de trier les informations : celles à retenir et celles à oublier…