“Le sommeil est pour l’ensemble de l’homme ce que le remontage est à la pendule.” A. Schopenhauer
Du couche-tôt au couche-tard, du court au long dormeur, il n’y a pas une façon unique de dormir. La plupart des adultes ont besoin de 7 heures 30 à 8 heures de sommeil. Certains courts dormeurs — ils ne représentent que 5 % de la population — se contentent de moins de 6 heures par nuit sans manquer de sommeil, parfois moins de quatre heures, mais c’est très rare. À l’inverse, les longs dormeurs —10 à 15 % de la population — ne pourront être en forme le lendemain sans avoir dormi plus de 9 heures.
Le manque chronique de sommeil est extrêmement répandu dans nos sociétés modernes où un adulte sur deux ne trouve pas sa nuit satisfaisante. Cette privation de sommeil est préjudiciable pour notre santé puisque dormir moins de 10 heures par 24 heures pour un enfant de moins de 6 ans, moins de 7 heures pour un adolescent, moins de 6 heures pour un adulte est associé à une morbidité plus élevée, à des troubles de l’humeur, de mémoire et à des apprentissages plus fréquents.
Une étude suisse portant sur 493 enfants pendant presque 20 ans (1974-1993) révèle qu’ils ont perdu, en moyenne, 2 heures de sommeil par jour. Cela s’explique par un coucher de plus en plus tardif. La perte a été évaluée chez l’adulte à environ 1 heure 30 entre 1960 et 2 007. Chez l’adulte et l’adolescent, la très grande disparité entre le sommeil réellement obtenu et les besoins réels en sommeil porte essentiellement sur le sommeil obtenu en période de travail ou en période scolaire
Source : Fondation APRIL, Santé et sommeil Une histoire à dormir debout (2014)
Santé et sommeil Une histoire à dormir debout (2014)
Mon bébé de 1 mois a des périodes de sommeil très courtes. Il pleure beaucoup. Pourquoi pleure-t-il surtout le soir ?
Les adolescents ont une tendance naturelle à décaler leurs heures de coucher et de lever. L’heure moyenne d’endormissement passe, entre 10 et 13 ans, de 21 heures 30 à 22 heures 30.
Quand l’horloge interne fonctionne bien, elle est capable de répondre de façon adaptée aux synchroniseurs externes, mais lorsque ces derniers donnent des informations confuses ou difficiles à interpréter… ça coince !
Il est normal de ne pas être en forme optimale 24 heures sur 24. Notre vigilance et nos performances varient en fonction de l’heure du jour et de la nuit. Si la majeure partie d’entre nous possède un chronotype intermédiaire et s’adapte bien à un rythme conventionnel, tout le monde n’a pas cette chance.
Pour le dormeur et son entourage, la nuit n’est pas forcément de tout repos. On se retourne dans le lit, on remonte les draps, on se frotte le nez, etc. Chacun sa gestuelle, mais dans un répertoire généralement limité.
Une personne qui dort peu toutes les nuits et qui ne s’en plaint pas n’est pas un insomniaque, c’est un court dormeur. Une personne qui ne souffre pas des conséquences de ses difficultés d’endormissement ou de ses réveils nocturnes n’est pas un insomniaque, c’est un mauvais dormeur.
La somnolence est un état intermédiaire entre veille et sommeil, ressenti lorsque l’on a besoin de dormir. Elle s’associe à une baisse de vigilance et d’attention, et peut être à l’origine d’endormissements irrépressibles.
Il suffit parfois de rectifier quelques petites erreurs pour améliorer ses nuits. S’il n’existe pas de recette miracle pour parvenir à un sommeil idéal, adopter certaines recommandations et conseils d’hygiène de sommeil peut représenter une réelle aide dans la mise en place d’un bon endormissement et d’un sommeil de qualité.
Nous sommes des êtres diurnes, c’est-à-dire que nous sommes actifs durant la journée et que nous dormons la nuit. Notre cerveau synchronise notre rythme veille/sommeil sur un rythme externe, celui de l’alternance lumière/obscurité, et selon une période de 24 heures qui correspond à la durée de la rotation de la Terre sur elle-même.
Chez l’adulte, une nuit se compose d’une succession de 4 à 6 cycles de 90 à 120 minutes et contient des proportions variables de sommeil lent léger, profond et paradoxal. Chaque cycle se termine par un mouvement corporel ou une très brève période d’éveil, avant de replonger dans un nouveau cycle.
Nouveau-né, jeune adulte ou personne âgée, notre vie est faite de la succession de trois états de vigilance : l’éveil, le sommeil lent et le sommeil paradoxal.