Quand l’horloge interne fonctionne bien, elle est capable de répondre de façon adaptée aux synchroniseurs externes, mais lorsque ces derniers donnent des informations confuses ou difficiles à interpréter… ça coince !
Lorsqu’un voyage nous amène à franchir plusieurs fuseaux horaires, mettre à l’heure notre montre ou notre téléphone mobile est rapide et aisé, mais notre horloge biologique est moins flexible… Réglée sur l’heure solaire du pays de départ, elle n’est pas à l’heure du pays de destination, elle est désynchronisée. La resynchronisation exige un certain délai, qui dépend en partie de la direction du voyage.
Vers l’est, il faut « avancer l’horloge »,
donc raccourcir sa période, ce qui nous est habituellement plus difficile que d’allonger nos journées comme c’est le cas lors d’un voyage vers l’ouest. Ce délai de resynchronisation est différent pour chacun de nos rythmes biologiques, ce qui peut se traduire par un état de désynchronisation interne.
Différents symptômes peuvent alors survenir : somnolence, fatigue, difficultés de concentration, insomnie, parfois troubles digestifs ou maux de tête… Autant de désagréments souvent exacerbés par l’immobilité, la privation de sommeil, la consommation d’alcool et l’alimentation excessive pendant le vol.
Il est important de s’efforcer d’éviter une dette de sommeil préalable au voyage. Il est conseillé de dormir dans l’avion si le vol a lieu pendant la période nocturne et d’adopter d’emblée l’heure du pays de destination, afin d’adapter ses horaires de repas, activités et sommeil. Ainsi, le recalage se fera naturellement en quelques jours : il faut compter 1 jour par fuseau horaire pour un voyage vers l’ouest et 1 jour et demi vers l’est. Cette resynchonisation peut être accélérée grâce à la prise de mélatonine de synthèse, selon un protocole à préciser avec un médecin, qui prendra en compte la direction du vol et le nombre de fuseaux horaires franchis.
En pratique, on conseille :
de s’exposer à la lumière et de favoriser les activités stimulantes le matin afin d’avancer la phase ;
de lutter contre le sommeil en fin d’après-midi, en s’exposant à la lumière afin de retarder la phase.
Source : Fondation APRIL, Santé et sommeil Une histoire à dormir debout (2014)
Santé et sommeil Une histoire à dormir debout (2014)
Il suffit parfois de rectifier quelques petites erreurs pour améliorer ses nuits. S’il n’existe pas de recette miracle pour parvenir à un sommeil idéal, adopter certaines recommandations et conseils d’hygiène de sommeil peut représenter une réelle aide dans la mise en place d’un bon endormissement et d’un sommeil de qualité.
Nouveau-né, jeune adulte ou personne âgée, notre vie est faite de la succession de trois états de vigilance : l’éveil, le sommeil lent et le sommeil paradoxal.
Il est normal de ne pas être en forme optimale 24 heures sur 24. Notre vigilance et nos performances varient en fonction de l’heure du jour et de la nuit. Si la majeure partie d’entre nous possède un chronotype intermédiaire et s’adapte bien à un rythme conventionnel, tout le monde n’a pas cette chance.
“Le sommeil est pour l’ensemble de l’homme ce que le remontage est à la pendule.” A. Schopenhauer
La somnolence est un état intermédiaire entre veille et sommeil, ressenti lorsque l’on a besoin de dormir. Elle s’associe à une baisse de vigilance et d’attention, et peut être à l’origine d’endormissements irrépressibles.
Une personne qui dort peu toutes les nuits et qui ne s’en plaint pas n’est pas un insomniaque, c’est un court dormeur. Une personne qui ne souffre pas des conséquences de ses difficultés d’endormissement ou de ses réveils nocturnes n’est pas un insomniaque, c’est un mauvais dormeur.
Pour le dormeur et son entourage, la nuit n’est pas forcément de tout repos. On se retourne dans le lit, on remonte les draps, on se frotte le nez, etc. Chacun sa gestuelle, mais dans un répertoire généralement limité.
Les adolescents ont une tendance naturelle à décaler leurs heures de coucher et de lever. L’heure moyenne d’endormissement passe, entre 10 et 13 ans, de 21 heures 30 à 22 heures 30.
Chez l’adulte, une nuit se compose d’une succession de 4 à 6 cycles de 90 à 120 minutes et contient des proportions variables de sommeil lent léger, profond et paradoxal. Chaque cycle se termine par un mouvement corporel ou une très brève période d’éveil, avant de replonger dans un nouveau cycle.
Mon bébé de 1 mois a des périodes de sommeil très courtes. Il pleure beaucoup. Pourquoi pleure-t-il surtout le soir ?
Nous sommes des êtres diurnes, c’est-à-dire que nous sommes actifs durant la journée et que nous dormons la nuit. Notre cerveau synchronise notre rythme veille/sommeil sur un rythme externe, celui de l’alternance lumière/obscurité, et selon une période de 24 heures qui correspond à la durée de la rotation de la Terre sur elle-même.