• Publié le 14/05/2021
  • 3min

Le traitement de l’infertilité : quelle prise en charge ?

Le traitement de l’infertilité fait face aux difficultés d’un couple à concevoir un enfant. Il fait suite au bilan médical de stérilité réalisé par un médecin spécialisé ou un gynécologue et repose sur des techniques médicales ou chirurgicales. Quelle est la prise en charge de l’infertilité par l’Assurance maladie ? Quel remboursement de la PMA ou de la FIV est possible avec une complémentaire santé ?

Qu’est-ce que l’infertilité ou la stérilité ?

D'après l’Assurance maladie, un couple fertile de 25 ans bénéficie d’une probabilité mensuelle de grossesse naturelle à hauteur de 25%. Il est donc tout à fait normal que plusieurs mois soient parfois nécessaires pour concevoir un enfant.

On parle d’infertilité quand un couple n’arrive pas à concevoir après 12 à 24 mois de rapports sexuels réguliers, aux périodes propices et alors qu’aucun moyen de contraception n’est utilisé.

Bien que le mot « stérilité » soit couramment utilisé pour désigner l’infertilité, ces deux termes n’ont pas la même définition. La stérilité concerne une personne ou un couple ne pouvant pas concevoir un enfant de manière naturelle.

Le bilan médical de la stérilité

Le bilan médical de la stérilité est une consultation réalisée par un gynécologue ou un praticien spécialisé dans la fertilité. Il est nécessaire lorsqu’un couple n’arrive pas à concevoir d’enfant malgré des rapports réguliers.

Ce bilan permet de :

  • Confirmer le diagnostic d’infertilité ;

  • Trouver une cause d’infertilité qui peut être facilement modifiée ;

  • Envisager des examens complémentaires nécessaires, après un examen médical.

Le traitement de l’infertilité

Après le bilan médical de stérilité, les chances de conception naturelle sont étudiées pour déterminer la prise en charge nécessaire.

Le traitement de l’infertilité peut comprendre :

  • Des conseils portant sur l’hygiène de vie, l’activité physique, l’alimentation ou encore la fréquence des rapports sexuels ;

  • Un traitement chirurgical si la cause de stérilité est opérable (endométriose, fibrome utérin…) ;

  • Un traitement médical

Les techniques de procréation médicalement assistées (PMA)

Lorsque l’infertilité du couple ne peut pas être traitée à l’aide d’une prise en charge traditionnelle, un recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP).

En fonction de l’origine de la stérilité et d’examens complémentaires, trois techniques d’AMP peuvent être appliquées :

  • La fécondation in vitro classique (FIV) ;

  • La FIV par micro-injection ou ICSI ;

  • L’insémination artificielle intra-utérine (IA).

La prise en charge de l’infertilité par la Sécurité sociale

Il est possible de bénéficier d’une prise en charge de l’infertilité à 100% par la Sécurité sociale, sur la base du tarif conventionnel et sous certaines conditions. En effet, il est essentiel de consulter au préalable son médecin traitant et de respecter le parcours de soin coordonné. Le protocole de soin, rempli par votre praticien, doit ensuite être remis à votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).

À noter : Le protocole de soin peut correspondre à une nouvelle demande ou à un renouvellement de prise en charge.

Quelle prise en charge pour la PMA ?

Les actes de procréation médicalement assistés (PMA) sont pris en charge à 100% par la Sécurité sociale, sous certaines conditions :

  • Le protocole de soin doit être validé par la CPAM ;

  • L’insémination artificielle est prise en charge à hauteur d’une tentative par cycle, avec un maximum de 6 ;

  • La fécondation in vitro ou FIV est prise en charge à hauteur de 4 tentatives pour obtenir une grossesse.

Bon à savoir : Les tentatives supplémentaires de PMA ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale et restent à la charge du couple. Une grossesse avec accouchement remet le compteur à zéro.

La prise en charge de l’infertilité par la mutuelle

Le remboursement de l’Assurance maladie est basé sur le tarif conventionnel de la Sécurité sociale. Il ne correspond donc pas toujours aux frais réels du couple et ne prend pas en charge les dépassements d’honoraires, le forfait hospitalier ou les médicaments non remboursés.

Une complémentaire santé ou une mutuelle peut prendre en charge ces frais annexes, en fonction des niveaux de remboursement prévus dans votre contrat.

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