Le logement intergénérationnel a vu le jour en Espagne et il se développe en Europe depuis plusieurs années. Son concept est simple puisqu’il s’agit d’une cohabitation entre deux personnes de génération différente. Un senior met une partie de son logement à la disposition d’un jeune (gratuitement ou en contrepartie d’un loyer modeste) et ce dernier lui offre ses services en échange.
C’est une excellente façon de lutter contre l’isolement des personnes âgées qui se retrouvent souvent dans un appartement devenu trop grand pour eux. C’est également une manière de compléter une pension de retraite peu élevée. En redécouvrant au quotidien les plaisirs de la compagnie d’une personne plus jeune, les personnes âgées ont aussi l’assurance d’être aidées dans certaines tâches du quotidien. Enfin, cette cohabitation leur permet de conserver leur autonomie et prolonge ainsi leur maintien à domicile.
Se loger aujourd’hui dans les grandes villes comme Paris, Bordeaux, Lyon, Lille ou Marseille devient de plus en plus difficile pour beaucoup de jeunes qui n’ont pas encore de revenu régulier. En mettant une chambre inoccupée à leur disposition, les seniors leur offrent un environnement confortable, accueillant et familial, ce qui est un atout majeur pour la réussite de leurs études. C’est aussi un mode d’hébergement qui rassure les parents lorsque leurs enfants quittent le foyer familial pour la première fois.
Il existe des associations qui sont spécialisées dans la cohabitation entre générations. Elles mettent en relation des seniors et des jeunes de manière à constituer des binômes ayant des tempéraments tout à fait compatibles.
Une visite est organisée au domicile de la personne âgée pour s’assurer que le logement mis à disposition est correct. À cette occasion, l’association vérifie que l’état de santé du senior ne nécessite pas des soins lourds. Quant aux étudiants, ils sont conviés à un entretien individuel. Les deux parties sont informées sur les conditions d’une cohabitation réussie (respect du rythme de vie du senior et des horaires consacrés aux études de l’étudiant). Cette façon de procéder permet de tester la motivation et le désir de chacun, avant qu’ils ne s’engagent dans une cohabitation.
La plupart du temps, les associations proposent trois possibilités de logement intergénérationnel :
Il s’agit de la mise à disposition gracieuse d’une chambre. Le jeune bénéficie d’un logement sans payer de loyer et sa contribution consiste à rendre certains services au senior qui l’héberge. Cela peut revenir à faire les courses, l’accompagner pour réaliser certaines démarches, effectuer de menus travaux de bricolage…
Généralement, les journées de l’étudiant sont libres, mais il doit être présent le soir dans la semaine et les week-ends avec une certaine régularité. Il dispose également de congés pendant lesquels il peut quitter le logement.
Dans ce cas, le senior propose une chambre à un jeune contre une participation financière aux charges. Cette participation n’exclut pas les heures de présence et il doit rendre quelques services à la personne âgée.
Il s’agit de la location ou sous-location d’une partie de l’appartement d’une personne âgée. Dans ces conditions, c’est un hébergement sous la forme d’une colocation avec une contribution au montant du loyer et aux charges, mais il n’y a pas d’obligation d’aide. Dans ce cas, la présence d’un jeune est rassurante pour le senior, mais on ne peut pas parler de vie de famille, le colocataire restant entièrement indépendant.
Ce contrat a été instauré par la loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018. Son objectif était d’apporter un cadre juridique à l’habitat intergénérationnel solidaire.
Selon l’article L.631-17, les personnes âgées de 60 ans et plus (propriétaire ou locataire) peuvent louer ou sous-louer une partie de leur logement à une personne âgée de moins de 30 ans. Le loyer perçu en contrepartie de cet hébergement doit être modeste.
La durée du contrat et le montant du loyer sont fixés d’un commun accord entre les parties et l’un ou l’autre des deux cocontractants peut mettre fin à son engagement avec un délai de préavis d’un mois.
Enfin, le jeune peut bénéficier de l’aide au logement ou de l’allocation de logement sociale et le senior qui l’héberge ne verra pas la contribution financière de son locataire entrer dans le calcul de ses revenus pour l’administration fiscale.
D’une manière générale, les contrats d’assurance, que ce soit pour votre résidence principale ou pour une complémentaire santé, ont pour objectif de vous garantir une parfaite sérénité quoi qu’il arrive. Aussi, il est toujours préférable de penser à signaler à votre assureur le fait que vous hébergez un jeune gratuitement ou avec une contrepartie financière. Cette option est d’ailleurs souvent disponible dans votre contrat.
Il est également fortement conseillé à votre colocataire de souscrire un contrat en son nom pour garantir sa responsabilité civile et ses biens personnels.
Dans la vie, il arrive un moment où les personnes âgées ne veulent plus ou ne peuvent plus rester vivre à leur domicile. La question qui se pose alors est de trouver la solution la mieux adaptée à leur état de santé physique et mentale. Dans la plupart des cas, le choix qui s’offre à la famille est la maison de retraite non médicalisée ou l’EHPAD.
Lorsqu’un parent perd petit à petit une grande partie de son autonomie, il est parfois difficile de maintenir une vie à domicile. En effet, malgré les différentes aides possibles, il arrive un moment où il faut envisager un placement dans une structure appropriée. Si l’état de santé du senior le permet, il va trouver l’environnement adéquat dans une chambre en EHPAD.
Passé un certain stade de leur vie, de nombreuses personnes âgées ne désirent plus ou ne peuvent plus vivre seules à leur domicile. Certaines personnes souhaitent rompre l’isolement ou ont besoin d’un accompagnement pour certains gestes du quotidien. Selon la situation de chacun, on pourra les diriger vers un type d’établissement spécifique.
Très répandue chez les étudiants et les jeunes actifs, la colocation est de plus en plus plébiscitée chez les seniors.
En effet, ce phénomène tend à s’amplifier dans les grandes villes où vivre en communauté coûte beaucoup moins cher et permet de profiter d’un logement plus spacieux.
Les EHPAD (établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) accueillent des personnes âgées d’au moins 60 ans, qui sont à la retraite et nécessitent un accompagnement plus ou moins important dans leur vie quotidienne.
Certaines personnes gardent une plus ou moins grande autonomie jusqu’à un âge très avancé et peuvent ainsi rester vivre à leur domicile. Mais ce n’est pas le cas de tous les seniors. Une partie d’entre eux a besoin d’un accompagnement dans les gestes de la vie courante, ainsi que d’une surveillance et de soins médicaux journaliers ou très fréquents. Dans ce cas, la personne âgée peut être orientée vers une maison de retraite médicalisée.