Les EHPAD (établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) accueillent des personnes âgées d’au moins 60 ans, qui sont à la retraite et nécessitent un accompagnement plus ou moins important dans leur vie quotidienne.
En 2019, selon le CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), le prix médian d’un logement permanent en chambre individuelle dans un EHPAD s’élevait à 2 004 € par mois. Cependant, on constate que les écarts entre les EHPAD répartis sur le territoire français sont assez substantiels. Ainsi, en bas de l’échelle de tarification, des établissements affichaient un montant de 1 724 € par mois, tandis qu’au niveau le plus élevé un montant supérieur à 2 909 € était pratiqué.
Le tarif d’un EHPAD est toujours composé de trois parties :
les frais d’hébergement qui sont à la charge du résident,
un forfait pour la dépendance
un forfait pour les soins à la charge de l’Assurance maladie
Il est établi en multipliant le tarif journalier de l’hébergement et de la dépendance par 30 jours.
Il comprend le prix de la chambre, des services de l’établissement ainsi que des repas.
En 2020, selon le CNSA, le tarif journalier moyen de l’hébergement s’élevait à 66,71 € pour une chambre seule et 61,22 € pour une chambre double. Pour un séjour temporaire, le prix était de 70,08 €.
Dans les structures habilitées à l’aide sociale, le tarif hébergement peut faire l’objet d’une aide financière (APL, ASH ou ALS).
Ce tarif dépend des besoins du résident dans les activités de la vie quotidienne (besoins en accompagnement et en soins dispensés par le personnel qualifié de l’établissement).
C’est le médecin coordonnateur qui détermine le degré de dépendance (GIR) dès l’entrée dans l’EHPAD. En s’aidant de la grille nationale AGGIR, il évalue un certain nombre de critères : cohérence, orientation, toilette, habillage, alimentation, élimination, transferts, déplacements intérieurs et extérieurs, communication à distance. Pour chaque activité, il attribue des notes pour identifier si la personne est plutôt autonome (A), entre l’autonomie et la dépendance (B) ou totalement dépendante (C).
Une fois la grille remplie, le taux de dépendance peut être calculé de la manière suivante :
Les seniors considérés comme ayant perdu leur autonomie font partie des classifications GIR 1 et GIR 2. Les personnes qui sont en GIR 1 restent la plupart du temps dans leur lit ou dans un fauteuil. Elles ont une profonde altération de leurs capacités mentales. C’est le niveau de dépendance le plus élevé. Celles qui sont classées en GIR 2 présentent des critères physiques identiques à celles de GIR 1, mais leurs facultés intellectuelles sont moins atteintes.
Les catégories GIR 3 et GIR 4 regroupent des personnes qui ont conservé une certaine autonomie physique et mentale. En GIR 3, elles ont besoin d’une aide pour se déplacer et pour leur toilette quotidienne. En GIR 4, elles ont besoin d’une aide pour se lever, mais peuvent se déplacer d’une manière indépendante aussi bien à l’intérieur de leur chambre qu’à l’extérieur de l’établissement. Toutefois, elles nécessitent une aide pour la toilette, l’habillement et la préparation des repas.
Enfin, les deux dernières catégories (GIR 5 et 6) représentent des personnes âgées autonomes. Pour le GIR 5, une aide est requise pour se laver, s’habiller, préparer un repas et entretenir sa maison, alors que pour le GIR 6, l’ensemble des actes de la vie quotidienne sont possibles sans aucune aide.
Les tarifs moyens dépendance par jour, selon le CNSA, étaient les suivants en 2019 :
GIR 1 et 2 : 20,76 €
GIR 3 et 4 : 13,16 €
GIR 5 et 6 : 5,60 €
Les frais pour la dépendance peuvent être pris en charge dans le cadre de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie).
Le prix de l’immobilier au mètre carré est le premier facteur qui impacte le tarif appliqué dans un EHPAD. Ainsi, certains départements comme la Haute-Saône offrent les hébergements en EHPAD avec les tarifs les plus faibles, tandis que les plus coûteux sont situés dans les Hauts-de-Seine.
Ensuite, le prix de l’hébergement est défini en fonction des places habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale et de celles qui ne le sont pas. Dans le premier cas, c’est le président du Conseil départemental qui fixe le montant de l’hébergement ; dans le second cas, le coût est déterminé librement par le gestionnaire de la structure.
Enfin, l’entrée dans un EHPAD ne dispense pas de souscrire une mutuelle complémentaire santé pour seniors. En effet, si les soins médicaux quotidiens des personnes dépendantes sont totalement pris en charge par l’Assurance maladie, ce n’est pas le cas des soins externes (analyses médicales, soins dentaires, consultations médicales spécialisées, hospitalisation…) qui ne sont pas compris dans les prestations de l’établissement.
Certaines personnes gardent une plus ou moins grande autonomie jusqu’à un âge très avancé et peuvent ainsi rester vivre à leur domicile. Mais ce n’est pas le cas de tous les seniors. Une partie d’entre eux a besoin d’un accompagnement dans les gestes de la vie courante, ainsi que d’une surveillance et de soins médicaux journaliers ou très fréquents. Dans ce cas, la personne âgée peut être orientée vers une maison de retraite médicalisée.
Très répandue chez les étudiants et les jeunes actifs, la colocation est de plus en plus plébiscitée chez les seniors.
En effet, ce phénomène tend à s’amplifier dans les grandes villes où vivre en communauté coûte beaucoup moins cher et permet de profiter d’un logement plus spacieux.
Lorsqu’un parent perd petit à petit une grande partie de son autonomie, il est parfois difficile de maintenir une vie à domicile. En effet, malgré les différentes aides possibles, il arrive un moment où il faut envisager un placement dans une structure appropriée. Si l’état de santé du senior le permet, il va trouver l’environnement adéquat dans une chambre en EHPAD.
Le logement intergénérationnel a vu le jour en Espagne et il se développe en Europe depuis plusieurs années. Son concept est simple puisqu’il s’agit d’une cohabitation entre deux personnes de génération différente. Un senior met une partie de son logement à la disposition d’un jeune (gratuitement ou en contrepartie d’un loyer modeste) et ce dernier lui offre ses services en échange.
Passé un certain stade de leur vie, de nombreuses personnes âgées ne désirent plus ou ne peuvent plus vivre seules à leur domicile. Certaines personnes souhaitent rompre l’isolement ou ont besoin d’un accompagnement pour certains gestes du quotidien. Selon la situation de chacun, on pourra les diriger vers un type d’établissement spécifique.
Dans la vie, il arrive un moment où les personnes âgées ne veulent plus ou ne peuvent plus rester vivre à leur domicile. La question qui se pose alors est de trouver la solution la mieux adaptée à leur état de santé physique et mentale. Dans la plupart des cas, le choix qui s’offre à la famille est la maison de retraite non médicalisée ou l’EHPAD.