L’entrée en maison de retraite est une étape souvent délicate pour une personne âgée, mais toujours indispensable pour sa santé. Cependant, un accueil en EHPAD représente souvent un coût non négligeable, pour les résidents comme pour leurs proches. Quelles sont ses possibilités de prise en charge ? La mutuelle santé participe-t-elle à son financement ? Est-elle encore indispensable ?
Lorsqu'une personne âgée n’est plus en capacité à rester chez elle seule, subit une perte d’autonomie ou devient dépendante d’un tiers, il est alors souvent nécessaire d’envisager un accueil en EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).
Si les EHPAD sont en partie financés par l’État, les Départements et le budget dépendance de la Sécurité sociale, une partie des frais reste à la charge des résidents. Ainsi, les prestations suivantes doivent être réglées par le résident lui-même ou par ses proches lorsqu'elles sont proposées :
L’hébergement, la restauration et le linge de maison ;
L’accompagnement au quotidien en cas de dépendance ;
Les activités et animations.
Ces prestations sont généralement facturées sous forme de forfait.
Le prix médian d’un hébergement en EHPAD est estimé à environ 1900 € par mois. Un prix qui varie, selon les types d’établissements (publics ou privés) et les départements.
En revanche, la coordination médicale interne, les soins délivrés par le personnel infirmier et les aides-soignants ou encore le mobilier médicalisé mis à disposition par l’EHPAD, sont directement pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.
Bon à savoir : un EHPAD est un établissement médicalisé pouvant accueillir des personnes dépendantes, à la différence d’une maison de retraite adaptée à l’accueil de personnes âgées autonomes.
Les coûts facturés par un EHPAD ne bénéficient d’aucune prise en charge par la Sécurité sociale, ni par la mutuelle santé.
Mais heureusement, si vos revenus ne sont pas suffisants, il est possible de bénéficier d’aides financières pour alléger vos dépenses mensuelles :
L’APA : Allocation personnalisée d’Autonomie ;
L’ASH : Aide Sociale à l’Hébergement ;
L’APL : Aide Personnalisée au Logement.
Grâce à ces différentes aides, il est possible de bénéficier d’une prise en charge partielle ou totale des frais d’hébergement en EHPAD : n’hésitez pas à contacter le CCAS ou la mairie de votre commune pour tester votre éligibilité !
Votre mutuelle santé ne prend pas en charge le prix d’un EHPAD, mais elle n’est pas pour autant inutile ! Car les résidents d’une maison de retraite, comme tous les assurés sociaux, ont souvent besoins de soins externes, qui ne sont pas compris dans le financement de l’accueil en EHPAD : examens et analyses médicales, médicaments, soins dentaires, consultations de médecins extérieurs, périodes d’hospitalisation…
Dans certains EHPAD, dits à “tarif soin global”, les résidents bénéficient aussi de la prise en charge complète, sans avance de frais, de certains soins courants tels que les examens et analyses, les consultations médicales généralistes… Mais les soins moins courants ou imprévus, nécessitant par exemple une hospitalisation, ne sont pas concernés.
Si la Sécurité sociale rembourse bien évidemment une partie de ces soins à hauteur de 70%, ces remboursements ne sont que partiels, et pas toujours suffisants pour couvrir les frais de santé d’une personne âgée.
Avec l’âge, ces frais médicaux sont généralement plus nombreux, et certains spécialistes peuvent appliquer des dépassements d’honoraires qui ne sont jamais pris en charge par la Sécurité sociale.
Pour être mieux remboursé lorsque l’on réside dans une maison de retraite ou un EHPAD, souscrire une mutuelle santé est donc indispensable. Afin de bénéficier d’une couverture adaptée à vos besoins, pensez à comparer différents contrats de mutuelle santé dédiés aux séniors.
Ces contrats sont pensés pour s’adapter aux besoins des personnes âgées : en plus des soins et dépassements d’honoraires classiques, ces mutuelles peuvent prendre en charge les dépenses suivantes :
Appareils auditifs ;
Prothèses dentaires ;
Cures thermales ;
Médecine douce ;
Matériel médical, tel que déambulateur ou fauteuil roulant.
Dans la vie, il arrive un moment où les personnes âgées ne veulent plus ou ne peuvent plus rester vivre à leur domicile. La question qui se pose alors est de trouver la solution la mieux adaptée à leur état de santé physique et mentale. Dans la plupart des cas, le choix qui s’offre à la famille est la maison de retraite non médicalisée ou l’EHPAD.
Lorsqu’un parent perd petit à petit une grande partie de son autonomie, il est parfois difficile de maintenir une vie à domicile. En effet, malgré les différentes aides possibles, il arrive un moment où il faut envisager un placement dans une structure appropriée. Si l’état de santé du senior le permet, il va trouver l’environnement adéquat dans une chambre en EHPAD.
Passé un certain stade de leur vie, de nombreuses personnes âgées ne désirent plus ou ne peuvent plus vivre seules à leur domicile. Certaines personnes souhaitent rompre l’isolement ou ont besoin d’un accompagnement pour certains gestes du quotidien. Selon la situation de chacun, on pourra les diriger vers un type d’établissement spécifique.
Très répandue chez les étudiants et les jeunes actifs, la colocation est de plus en plus plébiscitée chez les seniors.
En effet, ce phénomène tend à s’amplifier dans les grandes villes où vivre en communauté coûte beaucoup moins cher et permet de profiter d’un logement plus spacieux.
Les EHPAD (établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) accueillent des personnes âgées d’au moins 60 ans, qui sont à la retraite et nécessitent un accompagnement plus ou moins important dans leur vie quotidienne.
Le logement intergénérationnel a vu le jour en Espagne et il se développe en Europe depuis plusieurs années. Son concept est simple puisqu’il s’agit d’une cohabitation entre deux personnes de génération différente. Un senior met une partie de son logement à la disposition d’un jeune (gratuitement ou en contrepartie d’un loyer modeste) et ce dernier lui offre ses services en échange.
Certaines personnes gardent une plus ou moins grande autonomie jusqu’à un âge très avancé et peuvent ainsi rester vivre à leur domicile. Mais ce n’est pas le cas de tous les seniors. Une partie d’entre eux a besoin d’un accompagnement dans les gestes de la vie courante, ainsi que d’une surveillance et de soins médicaux journaliers ou très fréquents. Dans ce cas, la personne âgée peut être orientée vers une maison de retraite médicalisée.