• Publié le 24/03/2022
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Traitement de la sciatique : quelles solutions pour soulager la douleur ?

Si pour certains les douleurs sciatiques restent légères et occasionnelles, elles peuvent se révéler très handicapantes pour d’autres. Dans un cas comme dans l’autre, il est recommandé de consulter un médecin pour être aiguillé vers une solution adaptée à votre problème. Entre médicaments et chirurgie, découvrez en quoi consiste le traitement de la sciatique.

Pour rappel, la névralgie sciatique, couramment appelée “sciatique”, est une inflammation du nerf sciatique, le plus gros et le plus long du corps humain. La personne se plaint alors d’une douleur plus ou moins intense à l’arrière de la jambe, qui peut s’étendre tout le long du trajet du nerf, de la fesse jusqu’au pied. Ce phénomène est fréquent chez les personnes atteintes d’arthrose ou d’une hernie discale, et peut également être observé après un traumatisme.

Traitement de la sciatique : les médicaments

En cas de névralgie du nerf sciatique, le traitement de première intention consiste à prendre des médicaments pour lutter contre la douleur.

Suivant l’intensité de la douleur et la façon dont le patient répond au traitement, le médecin peut prescrire :

  • des antalgiques de type paracétamol, seuls ou associés à de la codéine ou du tramadol en cas de douleurs intenses

  • des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène ou le kétoprofène, en l’absence de contre-indication et sur une courte durée (5 jours maximum), dans les phases aiguës

  • des myorelaxants (décontractants musculaires), pour apaiser les tensions musculaires engendrées par la douleur

Les infiltrations épidurales

En cas d’inefficacité de ces médicaments, le médecin traitant peut orienter son patient vers un rhumatologue en vue de procéder à une infiltration épidurale de corticoïdes. Il s’agit d’une injection d’anti-inflammatoires puissants au niveau de la racine du nerfs sciatique, dans le rachis, qui agissent de façon très diffuse et n'occasionnent donc pas les effets secondaires habituels des anti-inflammatoires.

L’efficacité des infiltrations épidurales est toutefois très inconstante. De plus, elles agissent sur les symptômes de la sciatique et non sur leur cause.. Après 3 à 6 semaines, l’effet s’estompe et le traitement doit être renouvelé.

Le rhumatologue peut également diagnostiquer une maladie responsable de la sciatique et amorcer un traitement adapté. Si la maladie est curable, alors la sciatique disparaîtra elle aussi.

Le traitement chirurgical de la sciatique

Si la sciatique persiste ou réapparaît depuis plusieurs années, que le patient n’est pas soulagé par les médicaments et que la douleur empiète sur sa vie quotidienne, il peut être nécessaire, sur avis médical, de recourir à la chirurgie.

Si la sciatique est symptomatique d’une hernie discale, alors elle peut faire l’objet d’une opération chirurgicale consistant à retirer la hernie du disque intervertébral concerné pour libérer la racine nerveuse comprimée.

Elle est généralement utilisée dans les cas de sciatiques les plus graves (névralgie extrêmement douloureuse, paralysie…) ou dans les cas où la sciatique empêche la personne de travailler ou de se déplacer. Si ce traitement soulage efficacement contre la sciatique, il n’est pas rare que des douleurs persistent au niveau des lombaires.

Si la sciatique est liée à l’arthrose, d’autres interventions peuvent être envisagées selon la cause exacte de l’inflammation, comme l’élargissement du canal lombaire si celui-ci est trop étroit.

La rééducation et l’activité physique contre les douleurs sciatiques

En complément d’un traitement anti-douleur, et notamment lorsque la sciatique résulte d’un traumatisme ou d’un problème de posture, le médecin traitant peut prescrire des séances de rééducation chez un kinésithérapeute. Leur nombre peut varier en fonction des besoins et des résultats du patient.

Par ailleurs, certaines pratiques sportives peuvent être recommandées pour lutter contre les sciatique légers à modérés. Malgré la douleur, il est vivement déconseillé de passer beaucoup de temps au repos, en position assise ou allongée. Au contraire, il est nécessaire de rester actif et en mouvement afin de renforcer les muscles et la souplesse du dos et d’améliorer la posture pour corriger et prévenir les blocages nerveux.

Les activités physiques trop intenses ou qui impliquent des sauts et des mouvements brusques sont toutefois à proscrire en cas de sciatique. Ecoutez les recommandations de votre médecin et privilégiez les sports doux comme la marche, la natation, le yoga, le vélo

Si vous pensez que votre sciatique peut résulter de l'exercice de vos fonctions professionnelles, adressez-vous à la médecine du travail pour discuter d’un éventuel aménagement de poste.

Médicaments, consultations, examens, chirurgie… Les dépenses liées au traitement de la sciatique peuvent être conséquentes. Pour une meilleure prise en charge de vos soins, pensez à souscrire une complémentaire santé adaptée à vos besoins.

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