• Publié le 04/03/2022
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La sénilité : vieillissement normal ou pathologique ?

La sénilité, tirée du mot sénile, issu du latin senilis, dérivé de senex, « vieillard », est un terme générique qui désigne l’altération de l’état de santé physique et mentale observée chez les personnes âgées.

La notion de sénilité ne fait l’objet d’aucun consensus scientifique et pose la question de la frontière entre vieillissement normal et vieillissement pathologique. Comment distinguer les simples dommages du temps sur l’organisme de ceux qui résultent d’une dégénérescence neuronale comme la maladie d’Alzheimer ? La réponse n’est pas simple, et il appartient bien entendu aux médecins de poser un diagnostic au cas par cas.

Quelle que soit la cause de la dégradation des capacités cognitives et physiques d’une personne âgée, celle-ci ne doit pas être prise à la légère et doit faire l’objet d’une attention médicale dès les premiers symptômes.

Les principaux symptômes de la sénilité

Même en l’absence d’une démence dégénérative avérée, les seniors peuvent voir leurs facultés cognitives et motrices diminuées avec l’âge. Ces troubles peuvent être de nature évolutive, ou bien s’accentuer dans certaines situations (maladie, stress, deuil, solitude…). Ils sont parfois vécus dans la honte et dissimulés par la personne qui ne souhaite justement pas être perçue comme “sénile” par son entourage et craint une éventuelle institutionnalisation.

Les troubles liés au vieillissement normal peuvent être confondus avec ceux d’une démence sénile. Ainsi, on peut souvent constater chez les personnes âgées :

  • des troubles de la mémoire

  • des troubles du sommeil

  • des troubles de l’humeur, avec une irritabilité

  • des troubles du mouvement volontaire : la personne du mal à s’habiller ou à se faire à manger seule, par exemple

  • des troubles de l’orientation

D’un point de vue extérieur, rien ne différencie une sénilité “normale” d’un état sénile causé par une maladie. Le caractère évolutif des démences séniles rend peu pertinente l’interprétation des symptômes à travers le prisme de leur intensité, ceux-ci étant susceptibles de s’empirer. Seule l’absence ou la présence de lésions cérébrales caractéristiques révélée par les examens d’imagerie peut permettre de confirmer ou d’infirmer un diagnostic de démence sénile.

Sénilité ou maladie neurodégénérative ?

Les problèmes de santé liés au vieillissement normal sont nombreux : presbytie, cataracte, difficultés d’apprentissage, incontinence, pertes de mémoire légères…

Ce léger déclin, bien que déplaisant, est commun à presque toutes les personnes âgées et résulte de l’usure naturelle de l’organisme. Alors comment savoir quels troubles relèvent simplement de la sénilité et quels troubles relèvent d’une démence plus grave ?

Distinguer le vieillissement normal du vieillissement pathologique

Premièrement, si la légèreté des symptômes à un instant T ne permet pas d’exclure une démence dégénérative, leur gravité en est un bon indicateur.

Par exemple, si l’oubli de certains aspects d’événements lointains, ou une baisse de la précision des souvenirs récents peut relever du vieillissement normal, l’oubli d’événements dans leur intégralité, la croyance qu’une personne décédée est toujours en vie ou l’incapacité à reconnaître un proche sont des symptômes évocateurs de démence.

De manière générale, le vieillissement peut être qualifié de pathologique lorsque l’altération des facultés cognitives et physiques empêche la personne de réaliser les activités quotidiennes nécessaires à son autonomie.

Deuxièmement, comme mentionné plus haut, la plupart des démences séniles comme la maladie d’Alzheimer, la démence vasculaire ou les démences fronto-temporales sont caractérisées par des lésions du cerveau qu’il est possible de rechercher par IRM (imagerie à résonance magnétique). La présence de symptômes légers et l’absence de lésions cérébrales laisseront supposer des troubles séniles bénins plutôt qu’une démence caractérisée.

Sénilité induite par une maladie curable

Par ailleurs, il arrive que la sénilité soit liée à une maladie autre qu’une démence. En effet, des types de symptômes similaires peuvent apparaître chez les personnes âgées en cas de dépression, d’un dérèglement de la thyroïde ou encore de carences en vitamines. Dans la plupart des cas, le traitement de la cause fait disparaître l’atteinte des fonctions cognitives. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est essentiel de consulter un médecin dès l’apparition de signes de sénilité.

Les facteurs de risque de la sénilité

Bien que le vieillissement soit un phénomène inévitable, il est possible de vieillir en plus ou moins bonne santé. Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés comme pouvant aggraver la sénilité avec l’âge. On peut citer par exemple :

Adopter et maintenir une bonne hygiène de vie est le moyen le plus efficace pour se prémunir contre la sénilité et les pathologies liées au vieillissement, bien qu’il n’existe pas de recette miracle.

Dès lors que la sénilité ou la démence apparaissent, une prise en charge médicale est nécessaire. Elle permet, d’une part, de repérer et de traiter une éventuelle cause tierce ou condition aggravante, et d’autre part, de donner toutes leurs chances de réussite aux traitements palliatifs et de mieux se préparer au futur en cas de démence avérée.

Bien se préparer, c’est pouvoir adapter progressivement l’environnement de la personne pour préserver son autonomie, et éviter d’aggraver sa condition en mettant en place des changements précipités, sources de stress et d’incompréhension.

Cette préparation passe notamment par la souscription d’une complémentaire santé pour seniors, qui couvrira tout ou partie des frais liés aux consultations et examens médicaux, aux traitements médicamenteux, au matériel médical etc,

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