• Publié le 24/03/2022
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Maladies rhumatologiques : l’arthrose et les rhumatismes inflammatoires

Les maladies rhumatologiques, plus couramment appelées maladies rhumatismales ou simplement rhumatismes, concernent plus de 12 millions de personnes en France. Ces pathologies articulaires peuvent être d’origine mécanique ou inflammatoire.

L’arthrose, maladie rhumatologique d’usure

L’arthrose est la maladie rhumatologique la plus répandue, avec près de 10 millions de Français atteints. Elle résulte de l’usure du cartilage articulaire, qui survient naturellement avec l’âge, surtout chez les femmes, ou de façon plus précoce chez les athlètes et les personnes ayant exercé une profession manuelle. En détruisant progressivement le cartilage des articulations, l’arthrose entraîne une perte de fluidité dans les mouvements et des douleurs liées au frottement des os au niveau de la jointure.

Elle peut toucher une ou plusieurs articulations du corps humain, comme la colonne vertébrale, les doigts, le genou, les pieds ou la hanche, et, plus rarement, le poignet, l’épaule ou encore le coude.

Les rhumatismes inflammatoires

Les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) sont des affections articulaires résultant d’une inflammation. Les douleurs qu’ils entraînent surviennent même au repos et sont une source de handicap quotidien pour les personnes qui en souffrent.

Plus rares que l’arthrose, les RIC touchent toutefois environ 1% de la population, jeune comme âgée. Les personnes atteintes de rhumatismes inflammatoires chroniques présentent un risque majoré d’ostéoporose et de fractures osseuses.

La notion de rhumatismes inflammatoires regroupe plusieurs maladies, dont les causes exactes de survenue et les facteurs de risque sont encore partiellement méconnus. Les principales pathologies rhumatismales inflammatoires sont les suivantes :

  • la polyarthrite rhumatoïde, caractérisée par une inflammation chronique de la membrane synoviale (enveloppe protectrice des articulations)

  • le rhumatisme psoriasique, maladie auto-immune entraînant une atteinte des articulations, des ligaments et des tendons par l’action déréglée du système immunitaire

  • la spondylarthrite ankylosante, caractérisée par une atteinte de la zone d’insertion des tendons et ligaments dans l’os, appelée enthèse

Le traitement médicamenteux des maladies rhumatologiques

Il n’existe aucun traitement qui permette de guérir ou de stopper complètement l’évolution des maladies rhumatologiques, qu’il s’agisse d’arthrose ou de rhumatismes inflammatoires. Il est toutefois possible d’agir sur la douleur et d’améliorer le confort articulaire des patients.

Le traitement de l’arthrose  et des autres maladies rhumatologiques repose principalement sur la gestion de la douleur à l’aide de paracétamol, seul ou associé à un antalgique plus puissant (codéine, tramadol…) ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène ou le kétoprofène, par voie orale ou cutanée.

Les injections intra-articulaires de corticoïdes sont également pratiquées. Elles permettent de soulager les articulations douloureuses de façon durable (quelques semaines) en réduisant l’inflammation et ses symptômes.

Les cas les plus sévères de rhumatismes inflammatoires, notamment la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite, peuvent être traités par les biothérapies. Ces techniques thérapeutiques de pointe consistent en l’administration de substances visant à réapprendre au système immunitaire à ne plus attaquer les cellules saines de l’organisme. Les biothérapies sont très rarement prescrites en raison de leur coût très élevé et des effets secondaires qu’elles occasionnent.

Traitement non-médicamenteux des maladies rhumatologiques

Bien que les antalgiques ou les anti-inflammatoires soient souvent nécessaires pour soulager les douleurs articulaires, la prise de médicaments est souvent complétée par un traitement non médicamenteux. Selon les zones touchées et le degré d’atteinte, le médecin traitant ou le rhumatologue peuvent prescrire :

  • l’activité physique adaptée (APA) dans un centre de remise en forme ou un club sportif

  • la rééducation orthopédique chez un kinésithérapeute ou dans un centre de réadaptation

  • l’appareillage orthopédique (prothèses, orthèses, semelles orthopédiques…)

  • la balnéothérapie, la thalassothérapie ou le thermalisme

  • les médecines douces (ostéopathie, ergothérapie, acupuncture…)

  • la podologie

  • l’accompagnement psychologique

  • etc.

D’autres méthodes existent pour traiter les maladies rhumatologiques, comme les injections d’acide hyaluronique et les antiarthrosiques d’action lente, à visée préventive. Toutefois, le SMR (service médical rendu) de ces deux traitements a été jugé trop faible pour justifier un remboursement de l’Assurance maladie.

L’appareillage orthopédique, les médecines douces ou encore les cures thermales ne sont également que peu ou pas remboursés par l’Assurance maladie.

Les mutuelles peuvent toutefois prendre en charge tout ou partie des frais engagés. Renseignez-vous auprès de votre organisme de complémentaire santé pour en savoir plus sur les garanties prévues par votre contrat.

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