Selon l’Inserm, l’arthrose touche 10 millions de français, dont 65% des plus de 65 ans. C’est la maladie rhumatologique la plus répandue. Cette pathologie articulaire s’attaque au cartilage de différentes articulations, comme la colonne vertébrale, les doigts, le genou ou la hanche, et, plus rarement, les autres articulations comme le coude, l’épaule ou encore le poignet.
A l’heure actuelle, il n’est toujours pas possible guérir de cette affection. Le traitement de l’arthrose repose donc sur la prévention et la gestion de la douleur. Quels sont les différents traitements de l’arthrose et en quoi consistent-ils ? Nous répondons à vos questions dans ce guide.
S’il est peut-être contre-intuitif de faire de l’exercice en souffrant d’articulations douloureuses, l’activité physique adaptée (APA) est vivement recommandée par les médecins dans le traitement de l'arthrose. Elle consiste en la pratique d’une activité sportive dont la fréquence, l’intensité et la durée sont adaptées pour la rendre accessible aux personnes atteintes de rhumatismes. L’APA a pour objectif de maintenir la mobilité des articulations et de réduire la douleur. Il s’agit généralement d’activités douces impliquant un minimum d’impact : natation, vélo, yoga, marche, qi gong…
L’APA peut faire l’objet d’une prescription médicale du médecin traitant, qui spécifie la raison précise pour laquelle elle est indiquée. Le patient est ensuite invité à se rendre dans un centre de remise en forme ou un club sportif qui propose ce type d’activité, où il sera pris en charge par un coach spécialisé en activité physique adaptée qui lui proposera un programme d’entraînement sur-mesure en fonction de sa situation.
Au-delà de ses bienfaits sur les articulations, l’APA permet aux patients d’améliorer leur état de santé général, améliore leur estime de soi et contribue à créer du lien social.
Certaines collectivités et certaines complémentaires santé peuvent prendre en charge les dépenses liées à ce type de traitement. Référez-vous au tableau des garanties de votre mutuelle et renseignez-vous auprès de votre mairie pour savoir à quelle prise en charge vous êtes potentiellement éligible.
Souvent mentionné dans l’industrie cosmétique, l’acide hyaluronique est naturellement présent dans le liquide synovial et possède des propriétés lubrifiantes. Dans le traitement de l’arthrose, il peut être injecté au niveau des tissus des articulations, notamment du genou, pour favoriser la mobilité, soulager la douleur et les raideurs articulaires. Les injections intra-articulaires d’acide hyaluronique n’ont toutefois aucun effet sur la destruction du cartilage.
Leur efficacité dans le traitement de l’arthrose est remise en cause par la Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et elles ne sont plus remboursées par la Sécurité sociale.
Le principal traitement de l’arthrose consiste à soulager la douleur provoquée par la dégradation du cartilage. La réduction de la douleur repose sur la prise d’antalgiques par voie orale, l’application locale de gels analgésiques, et l’injection de corticoïdes.
Sauf contre-indication, les médicaments anti-douleur à base de paracétamol (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan…) sont prescrits en première intention dans le traitement de l’arthrose.
Bien qu’ils soient disponibles sans ordonnance, ces médicaments comportent un risque toxique pour le foie en cas de surdose et doivent être pris en respectant scrupuleusement la posologie indiquée.
Certains médicaments de la famille des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont également disponibles sans ordonnance et peuvent être utilisés à la place du paracétamol en cas de douleur plus intense. C’est notamment le cas de l’ibuprofène, du kétoprofène ou de l’aspirine. Là encore, leur utilisation ne doit pas excéder quelques jours sans accord préalable du médecin.
Pour soulager la douleur liée à l’atteinte arthrosique des doigts ou du genou, qui sont de petites articulations, il existe des gels à base d’anti-inflammatoires non stéroïdiens à appliquer localement. Contrairement aux AINS par voie orale, ils n'occasionnent pas d’effets digestifs indésirables.
Les douleurs très intenses peuvent être soulagées par d’autres médicaments obtenus sur prescription médicale. Il peut s’agir d’autres AINS, ou bien de dérivés opiacés associés à du paracétamol, comme le Codoliprane ou le Dafalgan codéiné, ou seuls, comme le tramadol, la codéine, voire la morphine pour les douleurs les plus violentes.
Certains médecins prescrivent, à des fins préventives, des antiarthrosiques d’action lente. Leur service médical rendu (SMR) a cependant été réévalué et estimé trop faible pour faire l’objet d’un remboursement de l’Assurance maladie.
Les douleurs de l’arthrose peuvent être soulagées par l’injection intra-articulaire de corticoïdes, anti-inflammatoires stéroïdiens dérivés de la cortisone. Délivrés sur ordonnance, les corticoïdes sont parfois prescrits par le médecin traitant pour atténuer les symptômes de l’inflammation.
D’autres solutions existent pour soulager l’arthrose et permettre à la personne de préserver sa mobilité et son autonomie. La rééducation, le port de semelles ou de chaussures orthopédiques, les cures thermales et la prise de compléments alimentaires sont autant de traitements alternatifs qui peuvent compléter l’un des traitements cités dans ce guide. Parlez-en à votre médecin pour connaître les possibilités qui s’offrent à vous.
Vous êtes à la recherche d’une mutuelle santé qui prend en considération les besoins particuliers des seniors ? Pour comparer les offres proposées sur le marché, certains critères sont à prendre en considération, car la santé évolue au fil du temps et certains soins et équipements sont coûteux.
Avoir 60 ans rime souvent avec passage à la retraite, changement de mode de vie, évolution des besoins de santé… mais aussi, souvent, baisse de budget. Autant de raisons pour réfléchir aux avantages procurés par un changement de complémentaire santé...
En France, la Sécurité sociale gère l’assurance vieillesse ou assurance retraite. Plusieurs régimes versent des revenus aux personnes en âge de prendre leur retraite et ayant cotisé suffisamment.
Selon les statistiques de l’INSEE, les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 20 % de la population en 2019. Les différentes projections indiquent que la progression des seniors va continuer jusqu’en 2040 pour arriver à 25 %. Ces chiffres expliquent tout l’intérêt de la mise en place de diverses aides dédiées aux seniors.
Le vieillissement est une aventure pavée de belles surprises, mais aussi de quelques désagréments. Le risque de chute chez les personnes âgées est en effet bien supérieur à celui de la population générale. On estime que 30% des plus de 65 ans font au moins une chute par an.
Avec l’avancée en âge, nombreux sont les seniors qui doivent envisager leur entrée en maison de retraite. Mais, qu’il s’agisse d’un foyer d’hébergement ou d’une maison médicalisée, les maisons de retraite représentent un coût important dont une bonne partie n’est pas prise en charge...