La quotité d’assurance de prêt représente la part du capital emprunté garantie par l’assureur. Elle doit être au moins égale à 100 % et peut être répartie entre les co-emprunteurs selon leurs ressources et leurs préférences. Quotité de 50 % chacun, quotité de 100 % chacun, quotité différenciée… Quelques conseils pour bien choisir sa quotité et l’adapter en fonction du profil des emprunteurs.
La quotité d’une assurance emprunteur correspond à la répartition de la couverture proposée par l’assureur entre les différents emprunteurs (par exemple les deux conjoints lors d’un achat immobilier en couple). Exprimée en pourcentage du capital, la quotité s’applique à l’ensemble des garanties de votre assurance de prêt.
En admettant que votre co-emprunteur et vous souscriviez par exemple un crédit immobilier de 200 000 € :
Si vous optez pour une quotité de 50 % par emprunteur, soit 100 % en tout, vous serez couvert à hauteur de 50 % du capital emprunté en cas de décès ou de sinistre garanti de votre co-emprunteur. Vous n’aurez alors que votre part du capital à rembourser (ici, 100 000 €), l’autre étant prise en charge par l’assurance.
Si vous optez pour une quotité de 100 % chacun, soit 200 % en tout, chacun sera couvert à hauteur de 100 %, c’est-à-dire la totalité du montant du prêt. Il ne restera alors plus rien à rembourser en cas de sinistre garanti de votre co-emprunteur, l’intégralité du capital de 200 000 € étant couvert par l’assurance.
D’autres distributions sont possibles, à condition que la quotité totale soit au moins égale à 100 % par prêt. Évidemment, la question de la répartition ne se pose pas lorsque vous empruntez seul : elle sera généralement fixée à 100 % du capital emprunté.
Le choix de la quotité d’assurance nécessite de réfléchir sur le long terme. En effet, il va déterminer la continuité du remboursement des mensualités en cas d’accident de la vie (décès, accident, maladie, etc.). Par conséquent, les préconisations de votre assureur ne doivent pas être négligées.
Parmi les principaux critères à prendre en compte dans le choix d’une quotité d’assurance figurent bien sûr les capacités financières des co-emprunteurs. Leurs revenus sont-ils équivalents ? Très hétérogènes ? Il faut, sur ces bases, réfléchir au niveau de protection voulu.
Globalement, on considère que :
une quotité de 100 % par emprunteur offre à chacun le maximum de protection, d’où son coût plus élevé ;
une quotité à 50 %-50 % est adaptée en cas de profils et revenus similaires ;
une quotité différenciée (70 %-30 % ou 60 %-40 %, etc.) (70 %-30 % ou 60 %-40 %, etc.) convient si les co-emprunteurs présentent de fortes disparités de ressources. L’emprunteur disposant du plus haut revenu aura logiquement la quotité la plus haute pour mettre à l’abri son conjoint en cas de difficultés. On parle alors de “prêt sur deux têtes”.
Dans les trois situations, vous constaterez que la quotité atteint 100 %. Ce nombre correspond au niveau de protection minimum de votre assurance lorsque vous effectuez un emprunt. Vous ne serez pas forcément libre du choix de la quotité : l’établissement prêteur peut vous l’imposer dans certains cas, en fonction des risques qu’il estime encourir ou en contrepartie d’un taux d’intérêt plus attractif, par exemple.
Que vous empruntiez seul ou à deux, votre crédit immobilier doit être assuré au minimum à 100 %. La quotité maximale atteint 200 % lorsque les co-emprunteurs choisissent une quotité de 100 % chacun.
Le montant des cotisations augmente à mesure que votre niveau de protection se renforce. Une quotité de 200 % double vos cotisations mais vous garantit un niveau de protection inégalé.
Si vous souhaitez vous protéger davantage en augmentant votre quotité, il est tout à fait possible de changer de quotité en cours de remboursement. L’autre cas de figure récurrent est l’inversion des quotités. Par exemple, vous passez de 30 %-70 % à 70 %-30 %.
Cette opération reste contraignante pour les assureurs. C’est pourquoi nous vous conseillons vivement de rigoureusement choisir votre quotité avant de signer votre contrat.
En théorie, l’assurance de prêt n’est pas obligatoire. Mais dans les faits, les banques l’imposent systématiquement pour accorder un crédit immobilier. Une condition dont le coût n’est pas négligeable, et s’élève parfois jusqu’à hauteur du tiers du coût global du crédit !
Il est possible, sous certaines conditions, de résilier son assurance emprunteur pour en changer, et souscrire une offre plus intéressante auprès d’un nouvel assureur.
Avant d’accepter d’assurer un crédit immobilier, la majorité des assureurs demandaient jusqu’ici aux emprunteurs de remplir une déclaration d’état de santé afin d’évaluer les risques liés à leur profil. Une pratique désormais encadrée par la loi Lemoine...
Problèmes financiers ? Prélèvement rejeté ? Retard de règlement ? Les raisons d’un défaut de paiement des cotisations d’assurance de prêt immobilier sont diverses.
Un courtier en assurance de prêt immobilier est un expert qui s’est spécialisé dans la recherche des meilleurs taux d’assurance emprunteur. C’est un négociateur entre le client et les organismes prêteurs.
L’assurance de prêt couvre le bénéficiaire contre les risques de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail, selon les garanties souscrites. La survenance d’un sinistre garanti (accident, maladie, arrêt de travail…) doit être déclarée à l’assureur