Assurance de prêt immobilier et obésité : quelles conséquences ?
Assurer son prêt immobilier est une étape incontournable, car sans assurance, les banques refusent la plupart du temps d’accorder le crédit demandé. Mais pour certains profils dits « à risques », notamment du fait de problèmes de santé, il peut être délicat de trouver une compagnie acceptant d’assurer leur emprunt… C’est notamment parfois le cas pour les personnes souffrant d’obésité.
Obésité : un profil à risques pour l’assurance emprunteur
Le principe de l’assurance de prêt est simple : en contrepartie du versement de cotisations, la compagnie d’assurance s’engage à rembourser le crédit de l’emprunteur en cas de sinistre garanti en fonction des garanties conditions et des quotités souscrites.
Selon ces garanties, l’assurance peut rembourser le capital restant dû ou prendre le relais du remboursement des mensualités de crédit en cas d’invalidité (suite à un accident ou une maladie le plus souvent), d’incapacité de travail, de perte d’emploi ou encore de décès.
L’attribution d’une assurance de prêt, comme le calcul de son coût, dépend en grande partie du profil de l’emprunteur, et notamment de son état de santé. L’obésité pouvant être à l’origine de graves problèmes de santé (maladies cardio-vasculaires, diabète…), les assureurs peuvent se montrer frileux à couvrir un emprunteur en surpoids.
Pour autant, un emprunteur en situation d’obésité ne verra pas automatiquement sa demande d’assurance emprunteur refusée. L’assureur peut décider de le couvrir quand même, par exemple en appliquant une surprime à son contrat pour pallier la hausse du risque représenté, ou bien en limitant l’application de certaines garanties.
Évaluation des risques liés à l’obésité : l’importance du questionnaire de santé de l’assurance de prêt
La décision de l’assureur d’accepter ou non un emprunteur dépend en grande partie des réponses de ce dernier au questionnaire de santé. Ce questionnaire a pour but d’évaluer les risques de santé représentés par un emprunteur et ainsi déterminer son taux d’assurance.
Dans le questionnaire de santé, vous devez indiquer par exemple votre âge, votre profession, vos antécédents médicaux, mais également votre poids et votre taille. Ces deux dernières données sont utilisées pour calculer votre IMC (Indice de Masse Corporel).
Selon cet IMC, l’assureur vous proposera généralement différentes solutions :
Pour un IMC compris entre 30 et 35, soit une obésité modérée, une surprime de 25 % sera généralement appliquée, sans limitation de garanties ;
Pour un IMC compris entre 35 et 45, soit une obésité sévère, la surprime pourra être plus importante.
Pour un IMC compris entre 40 et 45, soit une obésité morbide, la surprime peut atteindre 100 %, et être accompagnée de l’exclusion de certaines garanties par exemple l’incapacité de Travail ou la Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA).
Avec un IMC supérieur à 45, le risque étant grand, l’assurance est refusée.
Les fourchettes ci-dessus sont bien évidemment données à titre d’information : chaque assureur dispose de sa propre grille d’évaluation des risques, et tous n’appliquent pas les mêmes surprimes en cas d’obésité.
Comment assurer son emprunt lorsque l’on est en situation d’obésité ?
Si vous avez un profil à risques, il peut être recommandé de recourir à la délégation d’assurance emprunteur. En choisissant une compagnie indépendante plutôt que l’assurance de votre banque, vous pourrez bénéficier d’un contrat personnalisé selon votre profil, et pourrez trouver ainsi une alternative au refus d’assurance.
Dans le cas de l’obésité, faire jouer la concurrence et demander plusieurs devis est indispensable. Avoir un dossier refusé au sein d’une compagnie ne signifie pas qu’il ne pourra pas être accepté ailleurs. Certains assureurs ne verront aucun problème à vous couvrir, même en cas d’obésité, et parfois même sans appliquer de surprime à votre contrat.
En dernier recours, vous pouvez faire appel à la convention AERAS, qui se chargera de vous trouver une assurance comportant au minimum les garanties obligatoires Décès et PTIA.
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